Un comité consultatif d’experts a recommandé jeudi à l’Agence américaine des médicaments (FDA) d’autoriser la commercialisation du premier Flibanserin, encore appelé « Viagra féminin », mais sous conditions en raison des risques de somnolence, d’évanouissements et d’hypotension.
La FDA n’est pas tenue de suivre les recommandations du comité d’experts même si le plus souvent elle les entérine. La décision a été prise par 18 voix contre 6 pour autoriser la vente de ce médicament, à condition que son fabricant Sprout Pharmaceuticals mette en place des procédures d’information et de pharmacovigilance.
Le Flibanserin a déjà essuyé deux refus en 2010 et 2013. Développé par Boehringer Ingelheim, il a été vendu à la firme américaine Sprout après le premier refus. Indiqué chez les femmes non ménopausées souffrant d’une baisse du désir sexuel, le Flibanserin a fait l’objet de vifs débats entre groupes féministes s’affrontant à coup de pétitions. L’une de ces pétitions, lancée par le groupe Even the Score, accusait la FDA de sexisme en rejetant l’approbation à deux reprises, rappelant que le Viagra est commercialisé depuis 1998 pour soigner les dysfonctionnements sexuels masculins.
Parmi les opposants, la « New View Campaign » menée par la psychologue et thérapeute Leonore Tiefer de l’Université de New York accuse les groupes pharmaceutiques de vouloir « médicaliser le sexe » pour gagner de l’argent.
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