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Je tiens aujourd’hui à vous faire part de ma surprise qu’en 2020 le titre « la docteure » ne soit toujours pas de mise dans votre revue. J’ai féminisé depuis quatre ans tous mes titres sur mes plaques et ordonnances (docteure, ancienne cheffe de clinique etc.) et adresse mes courriers envers mes consœurs en tant que Docteure ou Professeure. Il faut s'ouvrir à la féminisation.
Les langues allemandes, espagnoles, portugaises, entre autres, adaptent le titre naturellement depuis belle lurette sans se poser de question. Pourquoi notre profession est-elle encore si en retard sur la question ? Il s’agit pour moi d’une négation insidieuse de la place du féminin dans la société du travail et du soin.
Il serait grand temps que notre profession encore par trop machiste et misogyne (voir les nombreuses déclarations de harcèlement sexuel ou remarques sexistes tout au long du cursus des étudiantes en médecine) et historiquement à domination masculine (alors que cela est révolu depuis des dizaines d’années dans les facultés de médecine !) s’ouvre enfin à la féminisation systématique des titres. Que de résistances il semble encore exister, alors qu’il n’y a plus aucune raison !
Vous souhaitez vous aussi commenter l'actualité de votre profession dans le « Quotidien du Médecin » ? Adressez vos contributions à jean.paillard@lequotidiendumedecin.fr .
N.D.L.R. : Nous vous remercions pour votre contribution. Pour répondre précisément à votre question, le débat traverse la rédaction et vous avez peut-être remarqué que notre politique en la matière n’est malheureusement pas encore harmonisée : le professeur, la professeur, la professeure, la professeuse, peuvent être lus çà et là dans nos colonnes. Votre courrier nous a fait réagir, et nous avons décidé d’arrêter une position commune pour la rentrée.
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