Le docteur Patrick Bouet, président du Conseil National de l’Ordre des Médecins a lancé une grande consultation auprès de tous les médecins français sur les réformes à apporter à la Médecine en vue de l’élection présidentielle de 2022. En fin de questionnaire, on demande au médecin s’il faut autoriser ou non le suicide assisté.
Provenant de l’Ordre, cette question est déplacée, inconvenante et même subversive car poser une telle question équivaut à lancer la discussion sur le sujet. On connait la suite. Une fois la discussion amorcée, on retrouvera sur les chaînes publiques de TV et radios des confrères qui défendront des idées abstraites comme le progrès, la liberté et l’humanisme. En face, se positionneront ceux qui défendront le concret c’est-à-dire les malades et la Médecine. Nous avons connu cela récemment pour la loi de bio-éthique avec l’extension de l’AMP pour les femmes seules. On a vu comment cela a abouti.
Le rôle du CNOM est de faire respecter le serment d’Hippocrate, très clair sur cette question : «Je ne remettrai à personne du poison si on m’en demande ni ne prendrai l’initiative d’une pareille suggestion». Nous, médecins sommes là pour soigner et non donner la mort. Nous sommes au service des malades et notre rôle est de les soigner. En aucun cas, nous n'avons le droit de juger de la vie ou de la mort. Chaque être humain est sacré.
Une idéologie dangereuse
Le Conseil National de l’Ordre sous la présidence de Patrick Bouet suit une pente dangereuse. Il ne défend plus la Médecine mais une idéologie, la même d’ailleurs que le ministre de la Santé. En cela, il divise la profession. Pour cela, il utilise le fichier national des médecins français et les moyens mis à sa disposition. Il s’agit d’un véritable détournement.
On peut se demander pourquoi Patrick Bouet s’accroche à son poste de président du CNOM. Si le serment d’Hippocrate ne lui convient pas, alors qu’il démissionne et change d’activité. Cela serait cohérent et salutaire pour la médecine française qui mérite nettement mieux .
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Exergue : Le rôle du CNOM est de faire respecter le serment d’Hippocrate, très clair sur cette question
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