Mon témoignage pour valider la réponse à la demande de soins, ici, à Fontenay-le-Comte, en Sud Vendée en spécialité de second recours (dermatologie) grâce aux remplaçants fidèles à ce poste depuis des dizaines d'années. Cet exercice, fondamental ici pour la population, ne doit pas être ostracisé. Ceux-ci remplacent justement les professionnels absents, malades ou indisponibles, il faut le souligner. Il font trés bien ce que d'autres, souvent plus jeunes, refusent souvent de faire. Il sont un maillon essentiel de dépannage et pourtant désignés comme «mercenaires», dénoncés à la vindicte publique et jetés «aux lions». On dirait «gladiateurs», ce serait encore mieux. Ici sur Fontenay-le-Comte, et partout en France, ils nous dépannent par exemple vraiment en maternité et pédiatrie. Certains qui ont été remplaçants on pu choisir cette destination «d'atterrissage». Il ne faut pas le regretter.
«Mercenaire» est une désignation profondément négative. Nous ne sommes pourtant pas dans un registre de guerre, mais bien dans celui du civil et du service au public. Si l'on calcule bien le revenu de ces «mercenaires», on voit qu'ils ne sont pas payés tellement mieux que les titulaires, notamment par les établissements hospitaliers publics bien contents de ces intérimaires sans contrat fixe (ils n'ont pas de congé payé, pas de congé maternité, pas de retraite, pas d'heures de récupération ). Ce corps d'exercice est montré du doigt, ce qui permet de cacher le reste et cacher le cynisme d'une gestion par carence. J'en suis persuadé. La réforme pour faciliter l'accés des étudiants en fin de cinquième semestre est une bonne réforme.
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