Si les conditions d'exercice s'améliorent, le métier gagnera en attractivité et les jeunes s'installeront : C.Q.F.D. Pour améliorer nos conditions de travail, nous demandons la fin des 90 jours de carence notamment en cas d'acte chirurgical subi (cette mesure figure dans la lettre de notre consœur: « A bout de souffle ! », la lettre ouverte d’une généraliste», lequotidiendumedecin.fr 15/02/2020). Il faudrait aussi une formation en nombre suffisant des jeunes médecins, en fonction des besoins des territoires, avec un nombre à aligner sur celui des départs en retraite.
La facilitation des procédures de remplacement est aussi indispensable. De même que la fin du parcours de soins obligatoire qui ne fait que compliquer l'accès aux soins des patients qui se précipitent aux urgences, et qui augmente les tâches administratives du généraliste et du spécialiste.
L’ouverture de lits d’hôpitaux est par ailleurs nécessaire ; et donc la réouverture de postes de personnels hospitaliers en nombre suffisant pour prendre correctement en charge les patients, la fin de la fermeture des petits hôpitaux de proximité qui a accéléré la désertification des territoires car un généraliste (ou un spécialiste) a besoin d'un hôpital de proximité pour exercer en sécurité vis-à-vis de ses patients et de ses urgences.
Autre décision attendue : la permission d'utiliser la carte vitale des patients en tiers payant pour les résidents des maisons de retraite. Ils viennent dans nos cabinets libéraux les mains vides car la direction nous demande d'adresser une facture papier aux EHPAD, nous obligeant à vérifier nos paiements et à adresser des lettres de relance à n'en plus finir. A envisager aussi : la fin des bons de transport qui nous prennent un temps administratif au détriment du temps médical. Il suffirait que le médecin conseil délivre un droit au transport pour un patient défini et une durée définie lors de l'établissement de son protocole ALD.
Autre nécessité : la prise en compte de nos horaires et de notre temps de travail pour le calcul de nos trimestres et droit à la retraite, avec un plafonnement à 65 ans des droits à taux plein au lieu de 67 ans. Et la prise en compte de TOUTES les consultations longues dépassant les 30 minutes pour nos honoraires. Enfin, on devrait nous donner la permission d'appliquer le forfait urgence à TOUS les actes réalisés en urgences dans les 48 heures et pas seulement aux consultations, etc.
Ah, j'oubliais aussi : la fourniture en vaccins des cabinets de médecine générale avec le droit de les revendre au patient, pour faciliter le suivi des vaccinations et accélérer le processus en une seule consultation : examen clinique, mise en évidence des indications et contre-indications, et hop, le vaccin dans le même temps et la tenue du carnet de vaccination !
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