Pharmacien censeur ?

Feu vert pour la dispensation adaptée

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Publié le 05/06/2020
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Laxatifs stimulants, antidiarrhéiques anti-infectieux intestinaux, antirhumatismaux non stéroïdiens non associés, ou encore antiseptiques… À compter du 1er juillet, les pharmaciens d’officine vont pouvoir adapter la dispensation des médicaments dans 22 classes thérapeutiques aux besoins du patient. Cette « intervention pharmaceutique », portée par l’avenant 20 à la convention pharmaceutique et négociée entre l'Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO) et l'assurance-maladie, conforte le rôle de conseil du pharmacien dans l’observance et la lutte contre le gaspillage de médicament.

« Il ne s'agit donc pas d'une modification ou d'une adaptation de la prescription médicale ni d'un point de vue de la durée de traitement ni des molécules prescrites », indique noir sur blanc l’article 1 de l’avenant. Par ailleurs, lors de la dispensation, le pharmacien doit conforter le message donné par le prescripteur sur les précautions d'emploi et la juste posologie, nécessaire aux besoins thérapeutiques du patient. Une façon d’encadrer cette pratique critiquée par certains représentants des médecins.

Pour cette nouvelle mission, le pharmacien percevra une rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP), calculée sur la base des économies générées sur ces classes thérapeutiques en fonction de l’évolution de référence et l’évolution réellement constatée. Selon l’Union des syndicats de pharmaciens d'officine (USPO), les économies engendrées par cette dispensation adaptée seront partagées à 45 % pour le réseau officinal et 55 % pour l’assurance-maladie.

LT

Source : Le Quotidien du médecin