Il est d’une façon générale déconseillé de perdre du poids pendant la prise en charge d’un cancer. Le retour à un poids de forme peut toutefois être recherché après le traitement. C’est ce qu’indique l’Institut national du cancer en conclusion d’un état des lieux concernant l’impact des facteurs nutritionnels pendant et après cancer.
Alors qu’entre 2012 et 2017, diverses études ont mis en évidence les bénéfices contre le cancer d’une alimentation riche en produits végétaux et en céréales complètes, de l’activité physique et de l’arrêt du tabac ou étudié l’influence des jeûnes et des régimes restrictifs sur la maladie, l’InCa a achevé cet automne « un travail d’expertise collective » à propos de l’influence de l’alimentation sur l’état de santé pendant et après un cancer.« [C’est que] l’enjeu d’une prise en charge en cancérologie ne vise plus seulement à traiter la maladie, mais également à réduire les risques de morbidité et de mortalité », explique l’Institut.
Résultat : il apparaît nécessaire d’évaluer l’état nutritionnel et de contrôler le poids du patient tout au long de son parcours de soins, pour éviter la dénutrition pendant le traitement et favoriser le maintien d’un poids de forme pendant la prise en charge et surtout à son issue.
Éviter les complications liées à la dénutrition
Les régimes restrictifs sont à éviter pendant toute la durée de la prise en charge, qu’il s’agisse de régimes visant à faire perdre du poids aux patients présentant une surcharge pondérale ou d’un jeûne thérapeutique, insiste l’InCa. Et ce car, d’après l’analyse des données disponibles réalisée par l’Institut, la perte de poids ou de masse musculaire, capable d’aggraver d’éventuelles dénutrition ou sarcopénie, est délétère au cours du traitement de la plupart des cancers et en particulier au cours de la prise en charge des cancers du foie, du pancréas, de l’estomac, du poumon et de l’œsophage.
La prise de poids non recommandée
Est-ce cependant à dire que la prise de poids est bénéfique ? En fait, le surpoids et l’obésité ont aussi un effet délétère notamment sur le développement des cancers. Il est ainsi également recommandé d’éviter la prise de poids chez les patients en surpoids ou à l’IMC normal au cours de la prise en charge de divers cancers – comme les cancers du sein, colorectal ou du rein. Au cours du traitement, le maintien du poids est donc de mise, et un régime restrictif visant le retour à un poids normal peut être envisagé à la fin de la prise en charge.
À noter que l'alimentation des patients ne doit par ailleurs pas être supplémentée systématiquement en divers nutriments par des compléments alimentaires, dont certains peuvent provoquer des interactions avec les traitements.
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