Une des principales informations figurant dans l'« avis relatif à la révision des repères alimentaires pour les enfants » que vient de mettre en ligne le Haut Conseil de la santé publique (HCSP), concerne la diversification alimentaire des jeunes enfants.
Une variété d'aliments et de saveurs d'emblée
Le Haut Conseil entérine une bonne fois pour toutes la fenêtre de cette diversification : entre 4 et 6 mois (pas avant 4 mois révolus, ni après 6 mois révolus). Par ailleurs, contrairement à ce que l’on préconise souvent encore maintenant, le HCSP recommande d’introduire « une variété d’aliments (et de ne pas limiter à un seul aliment introduit un à la fois), de manière à favoriser l’acceptation de nouveaux produits. Ce n’est pas tant le nombre d’aliments proposés qui favorise l’acceptation de nouveaux aliments, mais plutôt le fait d’en changer tous les jours ».
Quant aux produits potentiellement allergènes, il est conseillé de les introduire sans tarder : œufs, arachide, produits laitiers « que l’enfant soit à risque d’allergie (du fait de son histoire familiale) ou non », précise le Haut Conseil qui ajoute bien sûr qu’au début de cette diversification, le lait maternel ou les préparations lactées de suite restent la base de l’alimentation de l’enfant (ces quantités diminueront ensuite progressivement entre 1 et 3 ans au profit d’aliments solides). Il est aussi déconseillé de substituer les préparations pour nourrissons et préparations de suite par des boissons végétales (même enrichies au calcium) chez les enfants de moins de 1 an. Et comme cela est la règle pour les adultes, les aliments préparés à la maison sont à privilégier, en tenant compte de leur saisonnalité.
Après un an, si l’allaitement maternel n’est pas poursuivi, les laits infantiles dits « laits de croissance », préparations spécifiques nutritionnelles seraient à privilégier jusqu’à l’âge de 3 ans. Le Haut Conseil recommande également un apport suffisant en fer (en favorisant par exemple des aliments riches en vitamine C en même temps que des produits riches en fer pour favoriser son absorption).
Assurer un continuum entre enfance et âge adulte
Concernant les enfants plus grands, cet avis du HCSP rejoint sur bien des points les recommandations faites pour l’alimentation des adultes, avec l’objectif d’assurer un continuum entre les âges : consommer des légumineuses (au moins 2 fois par semaine), mais aussi privilégier des aliments peu exposés aux pesticides, de saison, utilisant des circuits courts et des modes de production respectueux de l’environnement.
Bientôt des repères actualisés de Santé publique France
S’appuyant sur ce travail du HCSP, et dans le cadre du Plan national de nutrition santé (PNNS), Santé publique France actualisera dans les semaines à venir les messages phares destinés au grand public sur l’alimentation des enfants.
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