L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) vient de préciser son calendrier d'actions concernant les prescriptions de l'acétate de cyprotérone (Androcur). Indiqué notamment en cas d'hirsutisme majeur chez la femme, et très prescrit hors AMM (notamment chez les transsexuels), l'Androcur a fait l'objet d'une étude de l'Assurance maladie (250 000 patientes, 8 ans de suivi) montrant qu'il multiplie par sept le risque de méningiome chez les patientes traitées à fortes doses, pendant plus de 6 mois.
À la suite de cette étude et après une première réunion d'un comité d'experts indépendants en juin dernier, l'ANSM prévoit une seconde réunion le 1er octobre prochain pour réfléchir aux indications de prescription de l'acétate de cyprotérone.
« Dès la publication des résultats complets de l'étude de l'Assurance-maladie (dans les mois à venir), nous allons partager ces nouvelles données avec l'Agence européenne des médicaments pour réévaluer le bénéfice/risque de l'acétate de cyprotérone au niveau européen. Nous devons aussi réfléchir au problème des prescriptions hors AMM (hyperpilosité modérée, acné, endométriose…) dont il est difficile d'apprécier l'ampleur », indique le Dr Jean-Michel Race, endocrinologue, Direction des médicaments en cardiologie à l'ANSM.
Une chose est sûre, l'ANSM n'attendra pas l'arbitrage européen pour mettre en place, dès que possible, les premières recommandations sur la prescription et la surveillance de l'usage de l'acétate de cyprotérone.
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