L'an dernier à la même époque, François Braun, alors président de Samu-Urgences de France, avait conduit une « mission flash » pour anticiper l'été à l'hôpital et « éviter la catastrophe », ce qui avait donné lieu une série de mesures d'urgence. Cette année, cette fois en tant que ministre de la Santé, il vient d'adresser une instruction aux agences régionales de santé (ARS) pour les inviter à préparer au mieux les mois à haut risque de juillet-août, comme il l'avait annoncé lors du salon Santexpo fin mai.
Un maître-mot : fluidifier l'aval des urgences. Cette stratégie mise en œuvre à partir du 1er juillet a été dotée d'une enveloppe exceptionnelle de 35 millions d'euros. « Les professionnels sont confrontés très régulièrement à la difficulté d’identifier un lit d’hospitalisation pour les patients qui le nécessitent après leur passage aux urgences, ce qui génère nécessairement des problématiques de fonctionnement de la structure des urgences », rappelle l'ancien chef du service des urgences de Metz dans cette circulaire.
Gestion des lits coordonnée, avec le privé
Ainsi, comme en période de crise sanitaire, « une organisation à l’échelle territoriale est indispensable à la fluidification des parcours en aval des structures des urgences », insiste François Braun. Le ministre a voulu qu'à la date du 1er juillet, tous les territoires aient déployé « une organisation de gestion des lits coordonnée, incluant les établissements publics comme privés ». Charge à l’ARS de désigner la structure coordinatrice de la gestion des lits – soit l'hôpital pivot du GHT soit une structure dédiée.
Au sein des hôpitaux, le pilotage du dispositif de gestion des lits doit être conduit par un binôme administratif et médical et l'ensemble des services de l’établissement doivent être impliqués. Autre priorité : organiser une « cellule de gestion des lits » avec logiciel et ressources humaines dédiés dans tous les établissements de santé sièges de services d'urgences non encore dotés.
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