Au décours d’un journal télévisé d’une chaîne publique, nous avons pris connaissance, il y a quelques jours de cela, des attributions futures des nouvelles IPA (infirmières en pratique avancée). Une infirmière dans ce reportage a montré son engouement pour la pratique médicale de terrain, et l’intérêt que peut apporter sa formation auprès des patients.
Formée dans différents services hospitaliers (on nous montre son « professionnalisme » dans un service de pneumologie), elle va pouvoir prendre en charge des patients en ambulatoire, et il est possible qu’elle puisse prescrire certains médicaments.
Que dire du message délivré par le journaliste à l’origine de cette enquête de terrain ? Tout simplement que les IPA pourront, dans un futur proche, remplacer les médecins en zone désertique.
Même si l’expertise d’une infirmière peut être utile pour le médecin, il est difficile de penser que les infirmières formées de cette manière puissent être considérées comme des médecins. Nous ne pouvons que très difficilement cautionner les propos délivrés de manière subliminale dans ce reportage.
Pour devenir médecin, il faut faire au moins 9 années d’études ! Ce temps nécessaire permet de bien connaître les différents aspects d’une pratique souvent très complexe. S’amuser à faire croire que les infirmières peuvent aussi devenir des médecins est très risqué, voire même dangereux.
Arrêtons de discréditer le métier de médecin, et laissons chacun des professionnels de santé œuvrer dans le cadre de sa propre compétence.
« Un fond de ressemblance comporte des différences infinies ». Fontanelle B.
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