Aucune lettre-clé, ni le C, ni le V, n'ont été augmentés en 2015. Pour autant, la baisse des effectifs de généralistes, tous les ans, mais aussi le vieillissement de la population et l'accroissement du nombre de patients chroniques entraîne une augmentation mécanique du nombre de consutations pour les généralistes en France. Ce surcroît d'activité s'est traduit mécaniquement par une hausse de revenus pour des médecins qui travaillent déjà 56 heures par semaine en moyenne selon la DREES.
Je suis un peu étonné de la forte évolution du BNC des cardiologues car il n'y a pas eu d'évolution tarifaire significative dans notre spécialité en 2015. Même s'il peut cacher des disparités au sein de la profession, ce résultat s'explique avant toute chose par un effet volume. Les cardiologues travaillent davantage même si cela est difficile à mesurer. La hausse du bénéfice est aussi vraisemblablement liée à une amélioration de la marge. Notre profession a été impactée favorablement, comme d'autres, par la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Ce dispositif a permis à ceux qui employaient des salariés rémunérés en dessous de deux fois et demi le SMIC d'appliquer une baisse de 6 % des charges sociales en 2015.
Pour les obstétriciens, les charges explosent avec une responsabilité civile professionnelle (RCP) incompressible de 28 000 euros par an quand un accouchement reste au tarif de 300 euros. C'est la raison pour laquelle il est difficile de faire de l'obstétrique sans être en secteur II. Et comme nous sommes en situation de crise, les médecins demandent aussi un peu moins de dépassements, leur pratique étant liée à la solvabilisation des contrats d'assurance de leur patientèle. Le nombre d'obstétriciens libéraux qui réalisent des accouchements baisse année après année. Ils sont désormais moins de 1 000 en France. De plus en plus d'obstétriciens se tournent vers une activité de consultations et de surveillance avec échographie.
Dr Luc Duquesnel, président de l'UNOF-CSMF
Je suis un peu étonné de la forte évolution du BNC des cardiologues car il n'y a pas eu d'évolution tarifaire significative dans notre spécialité en 2015. Même s'il peut cacher des disparités au sein de la profession, ce résultat s'explique avant toute chose par un effet volume. Les cardiologues travaillent davantage même si cela est difficile à mesurer. La hausse du bénéfice est aussi vraisemblablement liée à une amélioration de la marge. Notre profession a été impactée favorablement, comme d'autres, par la mise en place du crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE). Ce dispositif a permis à ceux qui employaient des salariés rémunérés en dessous de deux fois et demi le SMIC d'appliquer une baisse de 6 % des charges sociales en 2015.
Dr Éric Perchicot, président du syndicat des cardiologues (SNSMCV)
Pour les obstétriciens, les charges explosent avec une responsabilité civile professionnelle (RCP) incompressible de 28 000 euros par an quand un accouchement reste au tarif de 300 euros. C'est la raison pour laquelle il est difficile de faire de l'obstétrique sans être en secteur II. Et comme nous sommes en situation de crise, les médecins demandent aussi un peu moins de dépassements, leur pratique étant liée à la solvabilisation des contrats d'assurance de leur patientèle. Le nombre d'obstétriciens libéraux qui réalisent des accouchements baisse année après année. Ils sont désormais moins de 1 000 en France. De plus en plus d'obstétriciens se tournent vers une activité de consultations et de surveillance avec échographie.
Dr Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat national des gynécologues-obstétriciens de France (SYNGOF)
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