Le menu anti-rabot des cliniques MCO

Alors que Ségur prépare la prochaine campagne tarifaire, qui arrêtera en mars les montants remboursés aux établissements pour leurs prestations de soins, le syndicat des cliniques de médecine, chirurgie et obstétrique (FHP-MCO) présente des mesures pour faire pencher la balance du bon côté. 

En 2018, les 1 000 cliniques commerciales ont subi une baisse de 0,9 %, un moindre mal par rapport aux années Touraine. 145 établissements MCO sont dans le rouge (30 % du parc de court séjour). Pour éviter un nouveau coup de rabot ingérable, la FHP-MCO milite pour « une politique de financement prenant en compte les réalités de terrain et apportant une visibilité aux établissements ».

Les cliniques réclament en premier lieu une « appréciation plus juste du volume prévisionnel [de leurs] activités », cheval de bataille commun avec l'hôpital public. 

La FHP-MCO appelle également de ses vœux des actions tarifaires ciblées en faveur de l'obstétrique et elle soutient la création du forfait accueil urgences gynécologiques.

Surtout, le secteur privé lucratif souhaite « la fin des économies fléchées sur les tarifs de chirurgie ambulatoire », activité assurée en majorité par les cliniques (3,8 millions de séjours sur 7,7 millions en 2016). Ainsi, les 210 millions d'euros d'économies attendues en 2019 par le gouvernement sur la structuration de parcours de soins efficients (alternatives à l'hospitalisation conventionnelle, réduction des séjours évitables) ne doivent pas se faire sur le dos des cliniques, « dont l'efficience n'est pas à démontrer ».

Deux autres dossiers tourmentent la FHP-MCO. Salué sur le papier, le financement à la qualité des établissements (300 millions d'euros pour 2019) est assorti d'un système de malus pour les mauvais élèves. « Le dispositif ne doit pas être punitif », explique la FHP-MCO. Quant à la réforme de la facturation des transports inter-établissements, des adaptations sont « indispensables ».