En revanche, il faut bel et bien courir. Tel est l’enseignement principal de l’exercice effréné auquel viennent de se livrer les partenaires conventionnels : désormais, le lièvre l’emporte sur la tortue. Et la course se joue sous l’œil très peu dissimulé du gouvernement dont on ne sait trop quel personnage de fable il campe au juste – certainement pas l’agneau mais le renard, le lion, ou peut-être la fourmi… ? Un animal en tout cas équipé d’un téléphone portable et n’hésitant pas à en faire usage pour recadrer les débats, réanimer les négociateurs éteints.
Discuter sous haute pression ministérielle, à marche forcée et sans sommeil : il y avait de quoi finir les nerfs en pelote. Les partenaires conventionnels qui se sont pliés à l’exercice ont bien du mérite à avoir conservé tête froide et idées claires. Les observant des tribunes, Marisol Touraine, qui voulait un accord, a certes su donner de la voix quand elle a cru l’opération perdue. Elle a aussi, ne nous y trompons pas, lâché du lest. À cet égard, la question, cruciale depuis plusieurs mois, de la définition du seuil au-delà duquel un dépassement sera bientôt jugé « excessif » s’est assouplie en quelques heures. Moralité, pour rester chez La Fontaine, « On hasarde de perdre en voulant trop gagner. Gardez-vous de rien dédaigner… » ?
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