Soupçonnée d'avoir drogué ses collègues pendant le service, une aide-soignante en réanimation à l’hôpital Nord Franche-Comté a été exclue du service public, écrit « L'Est Républicain » dans son édition du 31 août.
L'affaire remonte à 2019. Plusieurs soignantes ont rapporté des états de fatigue importants ainsi qu'un état de mal-être. Au fil des semaines, les premiers diagnostics évoquent un burn-out, un état dépressif ou une suspicion d'un accident ischémique transitoire. Seul signe contradictoire, les aides-soignantes se rétablissaient bien une fois chez elle.
Le déclic arrive en juin 2019. Une aide-soignante fait un malaise et des seringues sont retrouvées par ses collègues dans son sac. Plusieurs agents décident d’installer un téléphone pour filmer le réfrigérateur où se trouvaient leurs bouteilles. Selon les témoignages recueillis par « Vosges matin », les vidéos lèvent le doute. Elles montrent une aide-soignante ouvrir une bouteille et verser un liquide à l'aide d'une seringue.
Une dizaine de plaintes
Selon le journal local, l’aide-soignante en cause, proche de la retraite, a perdu son poste avant septembre 2019. Une dizaine de membres du service de réanimation ont déposé plainte, depuis plus d’un an.
Contacté à plusieurs reprises, l'hôpital Nord Franche-Comté n'a pas donné suite.
Ce fait divers en rappelle un autre. Le Dr Frédéric Péchier, un anesthésiste de Besançon a été mis en examen en 2019 pour 24 empoisonnements de patients suivis par ses collègues entre 2008 et fin 2016, dont neuf sont décédés. Il est soupçonné d'avoir pollué, de 2008 à 2017, des poches de perfusion pour provoquer des arrêts cardiaques, démontrer ses talents de réanimateur et discréditer ses collègues de clinique, avec lesquels il était en conflit.
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