Faut-il réintégrer les soignants non-vaccinés contre le Covid alors que l’hôpital fait face à une grave pénurie de personnels ? Emmanuel Macron a écarté cette hypothèse alors qu’il était en visite à l’hôpital de Cherbourg dans la Manche, lundi dernier, accompagné par la nouvelle ministre de la Santé Brigitte Bourguignon. « En toute honnêteté, la réintégration des soignants non-vaccinés n’est absolument pas une réponse au problème », a dit le chef de l’État devant les caméras de télévision.
D’abord parce qu’il s’agit d’une « infinie minorité », qui ne permettra pas de combler les manques. D’autre part parce que ces soignants non-vaccinés « ont un rapport aux soins et à la déontologie qui est très marginal par rapport au reste de leurs collègues », pointe Emmanuel Macron qui rappelle que 95 % des professionnels de santé ont accepté la vaccination contre le Covid.
Une crise historique à l'hôpital
Le président de la République ne ferme pas totalement la porte à la réintégration des récalcitrants dans les hôpitaux. Comme il l’avait déjà laissé entendre fin avril, ce scénario pourrait intervenir lorsque le Conseil scientifique estimera « que l’on est rentré dans une phase endémique qui permet sans difficulté ce retour ».
Il y a deux semaines, le Dr Patrick Pelloux avait, lui, justifié un retour des non-vaccinés dans les hôpitaux. Le président de l’association des médecins urgentistes de France (Amuf) juge que la situation y est « catastrophique ». « Il y a le feu au lac ! La crise que vit l’hôpital est historique. Dans ce contexte, on ne peut pas se passer des 15 000 personnes suspendues », avait-il plaidé dans « Le Parisien ».
La réintégration des soignants non-vaccinés "n'est absolument pas une réponse" à la crise des urgences affirme Emmanuel Macron pic.twitter.com/pDLSTo3hNw
— BFMTV (@BFMTV) May 31, 2022
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