Ce n'est pas une simple « signature » mais un engagement durable : les adhérents de la FHP (plus de 1000 établissements) ont voté à 89 % en faveur de l’inscription dans les statuts de la fédération d’une « Raison d’être ».
C'est la loi Pacte de 2019 qui a introduit la qualité de « société à mission » qui permet aux entreprises volontaires de déclarer leur Raison d'être à travers plusieurs objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux. Le président de la FHP, Lamine Gharbi, entend montrer que les établissements privés lucratifs, parfois critiqués, « remplissent au quotidien des missions d’intérêt général au service de la santé : santé publique, soin, urgences, permanence des soins et accueil de tous ». La démarche sera évaluée, a souligné Christine Schibler, déléguée générale de la FHP, lors d'un événement dédié avec de nombreuses personnalités.
La Raison d’être de la FHP se décline autour de cinq engagements. Le premier vise à impliquer ses adhérents dans les « missions de service public » (égalité d’accès aux soins, prévention et santé publique). Sur ce point, le Pr Franck Chauvin, président du Haut conseil de la santé publique (HCSP), juge primordial que tous les établissements « agissent sur les déterminants de santé » des territoires et les pratiques préventives. Objectif, une politique de « santé publique territoriale ».
Le deuxième engagement vise à accroître les coopérations avec les acteurs sanitaires et médico-sociaux, y compris élus et patients. Pour Pierre Ouanhnon, directeur par intérim de l’offre de soins de l’ARS Île-de-France, la coopération ville/hôpitaux/cliniques ne se décrète pas mais doit s'entretenir avec des actes, notamment pour améliorer les parcours de soins. « Cette connaissance mutuelle réduira les a priori », explique-t-il.
Le troisième axe concerne l'attractivité des carrières du soin et le bien-être au travail. Pour la FHP, fédération d'employeurs, l'enjeu est d'attirer les jeunes et de les fidéliser, dans un contexte de pénurie. Emmanuel Dechirot, DRH du groupe Elsan, a souligné ici l’importance de la formation tout au long du parcours. Et pour mettre de l'huile dans les rouages, le programme de qualité de vie au travail Proxim Elsan s'attaque aux « irritants du quotidien ».
Le quatrième engagement consiste à bâtir une gouvernance de la santé « fondée sur la confiance et la contractualisation, guidée par la qualité et la mesure du service rendu au patient ». Enfin, la santé durable fait partie du « package », un autre enjeu d'exemplarité pour les cliniques.
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