MÉDECINS et directeurs. À l’hôpital public, ce couple, chamboulé par des réformes de la gouvernance à répétition, est un petit peu en panne – d’aucuns le disent bancal, notamment sous le coup des nouvelles attributions des commissions médicales d’établissement (CME), issues de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (voir « le Quotidien » du 7 juin). En cliniques privées, où les conférences médicales d’établissement attendent encore « leur » décret HPST – un texte qui ne leur donne qu’à moitié satisfaction, notamment au chapitre du financement –, la donne est différente, les médecins défendant jalousement leur statut libéral.
« La clinique est le support de notre activité. Nous sommes des travailleurs indépendants », insiste le Dr Jean-Paul Ortiz, qui préside le Syndicat des médecins de l’hospitalisation privée (SYMHOP). Et à l’intérieur du secteur, le groupe Générale de Santé, où travaillent 5 000 praticiens, cultive historiquement de manière originale les relations médecins/directeurs dans ses établissements. « J’ai trouvé cela à mon arrivée dans le groupe et je tiens à garder une longueur d’avance dans ce domaine. Médecins et directeurs doivent faire vivre ensemble leur communauté de destin », explique le président de son directoire, Frédéric Rostand.
Pour booster encore le couple patron-praticien, Générale de Santé réunit aujourd’hui ses 110 présidents de CME et autant de directeurs à qui vont être présentés les résultats de travaux lancés en septembre dernier, à l’occasion d’un « forum médical » du groupe (« le Quotidien » du 24 septembre). Pendant huit mois, des groupes mixtes, associant représentants du corps médical et gestionnaires, ont planché sur quatre thèmes : les relations entre la direction et la conférence médicale d’établissement ; l’amélioration du fonctionnement interne des CME ; l’accueil des internes ; la gestion responsable et la qualité. Ils ont dégagé des préconisations qui vont être soumises ce vendredi à l’approbation des premiers intéressés. Du grain à moudre pour tout le secteur de l’hospitalisation privée et, pourquoi pas, pour l’hôpital public.
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