AMBIANCE passage de témoin mercredi, à l’occasion de la journée d’automne de la Fédération hospitalière d’Ile-de-France (FHF-IDF). Jacques Métais y est intervenu pour la dernière fois en tant que directeur de l’Agence régionale de l’hospitalisation (ARH). En rappelant le chemin parcouru en matière de restructurations : depuis 1997, le nombre d’établissements chirurgicaux a diminué de 40 % dans la région, et le nombre de maternités du tiers, tandis que les capacités en soins de suite ont grimpé de 43 %.
Claude Évin, quant à lui, a prononcé son premier discours public en sa qualité de directeur préfigurateur de l’ARS d’Ile-de-France. L’agence régionale de santé remplacera l’ARH, et les six autres organismes concernés par la fusion, le 1er avril 2010. L’heure est à la construction de la maison commune, et à la définition des grands objectifs. « Je n’ai nullement l’intention de renier mes engagements passés », prévient Claude Evin. L’ancien ministre et député socialiste, qui, jusqu’au mois dernier, présidait la Fédération hospitalière de France (FHF), aura des exigences, et le fait savoir dès à présent. Ses priorités : la maîtrise des dépenses ( « une obligation »), la réduction des inégalités dans l’accès aux soins (il existe d’ « énormes disparités »). « La question de l’accès à des soins en ambulatoire sera pour moi une préoccupation en zone rurale et en zone urbaine sensible », dit Claude Evin. Dans la ligne de mire, l’organisation de la permanence des soins, et celle des soins de premiers recours.
Les hôpitaux publics franciliens, quand bien même leur déficit a été divisé par trois en deux ans, ne sauront rester figés. « J’ai l’intention de pousser à des rapprochements entre établissements », annonce le patron préfigurateur de l’ARS. La réflexion vaut « y compris pour l’AP-HP » (Assistance publique-Hôpitaux de Paris). Aussi le plan stratégique 2010-2014 de l’AP-HP devra-t-il inclure des coopérations avec les établissements voisins, qu’ils soient publics ou privés. « Je l’ai déjà dit au directeur général [de l’AP-HP] », explique Claude Evin. Sur les questions budgétaires, le patron de l’ARS entend également amorcer un changement de logique avec le premier CHU de France. « Je compte avoir une démarche de transparence, y compris avec l’AP-HP », prévient Claude Evin. Qui pointe des « inégalités » : « Tout le monde hospitalier sait bien que dans certains services de l’AP-HP, et pour certaines activités pourtant comparables avec celles d’autres CHU, les ratios de moyens mobilisés, et notamment en personnel, ne sont pas comparables », observe l’ancien ministre. Pour qui l’AP-HP n’a pas le monopole de l’excellence : « Il y a des missions à protéger. Mais toute l’excellence de l’AP-HP ne s’apprécie pas de la même manière. Il faudra avoir ce débat ».
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