Dans un environnement privilégié – au cœur d’une ville très étudiante, proche du CHU et de l’EHESP… –, la fac de médecine de Rouen joue de tous ces atouts pour relever les défis de ses capacités d’accueil, de ses performances aux concours et de l’innovation pédagogique.
« Superbes ! » Le doyen Philippe Delaval – depuis le 1er janvier dernier, il a été remplacé par Eric Belissant – n’était pas peu fier de montrer les huit amphithéâtres de la fac de médecine de Rennes lors de notre visite. Dernièrement rénovés de fond en comble, ils ont été câblés pour permettre la diffusion d’un même cours dans les autres amphis. Notamment ceux dispensés pour les étudiants de PACES.
« Cinq amphithéâtres sont occupés en simultané par ces étudiants », rappelait alors le doyen. À la prochaine rentrée, les étudiants en kinésithérapie de Rennes, actuellement dans une école privée, vont être intégrés à la PACES. De la même manière, « d’autres formations paramédicales demandent leur adossement à l’université pour obtenir le grade de licence ou de master », relevait le même Philippe Delaval en janvier 2013 dans un éditorial. Avant d’ajouter : « Cela ne sera pas sans conséquences sur nos capacités d’accueil et de formation. » La restructuration des autres locaux de la fac est donc plus que jamais à l’ordre du jour.
Place au étudiants locaux
Dans la préfecture d’Ille-et-Vilaine comme dans beaucoup d’autres facs, la gestion des locaux est devenue un casse-tête. Déjà, cette situation a des effets. Pour la dernière rentrée, ayant atteint la limite de sa capacité d’accueil, la fac a inscrit seulement les étudiants originaires de l’académie. Le nombre d’étudiants a également légèrement fléchi car l’équipe a décidé d’appliquer de façon stricte les règles de « réorientation active », pour se mettre en conformité avec les textes. Désormais, à la fin du premier semestre, les 15 % les moins bien classés sont réorientés vers d’autres filières. Et, à la fin de l’année, même décision pour ceux qui se situent au-delà de 2,5 fois le numerus clausus.
Aux ECN, bons points pour le haut… et le bas du tableau
Dans ce contexte contraint, Rennes poursuit son développement malgré tout. Outre des nouveaux locaux, avec une cafétéria rénovée et très agréable, ou – à venir – la création sur le site d’un centre de simulation doté de mannequins haute-fidélité, l’attention est concentrée sur la pédagogie. Deux motifs de fierté se dégagent. Une cellule pour activer la formation des étudiants aux ECN existe dans la fac bretonne. Conférences, lecture critique d’articles de la presse scientifique, concours blancs… sont organisés pour les y préparer. En 2011, Rennes a été classée 2e, juste derrière Paris V. 2013 a vu Rennes se classer 7e. Mais, l’ancien doyen espérait en septembre dernier que les prochains résultats soient à la hausse. Dès cette année, des épreuves prévues spécialement pour préparer les étudiants au passage au numérique des ECN (le projet i-ECN) sont à l’ordre du jour.
L’autre motif de fierté est lié au premier, dans la mesure où cette stimulation que peut être le classement de la faculté aux ECN ne se conjuguerait pas à une politique élitiste. Chiffres à l’appui fournis par l’ancien doyen : « dans les 2 000 derniers classés aux ECN, nous sommes la troisième fac à compter le moins d’étudiants »… malgré un taux de redoublement faible : entre 1 et 2 % par an.
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