Des élus bourguignons manifestent pour l'ouverture d'une première année de médecine à Nevers

Publié le 28/03/2017

Une vingtaine d'élus de la Nièvre (Bourgogne-Franche-Comté), dont le président PS du département, Patrice Joly, se sont rassemblés lundi à Dijon devant l'Université de Bourgogne. Ils réclament l'ouverture d'une première année de médecine à Nevers, la préfecture de la Nièvre, pour lutter contre la désertification médicale.

« Qui prend soin de nous ? », « Combien de médecins pour les Nivernais ? » ou encore « Pourquoi ne pas préparer l'avenir ? », interrogeaient sur des pancartes les élus du Conseil départemental et de la ville de Nevers, accompagnés par quelques médecins.

L'ouverture d'une première année de médecine dans le département « est une exigence et une urgence », a estimé Patrice Joly, qui prévoit « une catastrophe sanitaire dans dix ans si rien n'est fait ».

« La moitié des généralistes du département partent à la retraite dans les cinq ans qui viennent, ajoute le Dr Thierry Lemoine, président de l'Ordre des médecins de la Nièvre. Aujourd'hui, 80 à 90 % des étudiants en médecine nivernais se rendent en Auvergne pour étudier, où ils créent leur réseau et où ils s'installent. »

Opposition de l'université

Les élus ont manifesté devant un bâtiment où se tenait une réunion du conseil d'administration de l'université, dont ils ont fait le tour en tapant sur les parois pour protester contre le refus du président de les recevoir.

La présidence de l'université a expliqué ne pas vouloir céder à « un ultimatum » des élus de la Nièvre, soulignant cependant avoir toujours eu de bonnes relations avec la ville de Nevers et le département de la Nièvre et vouloir travailler ensemble.

Elle a cependant exclu l'ouverture d'une première année de médecine, estimant que ça « ne réglerait pas le problème de la désertification médicale ». Le président de l'université préfère travailler sur l'attractivité de la Nièvre pour les jeunes médecins, et aider les étudiants en médecine qui viennent étudier à Dijon, à 180 km de Nevers.

Avec AFP

Source : lequotidiendumedecin.fr