« Nous sommes la première fac à avoir mis en place des enseignements d’anglais en 1987 », se souvient Didier Carnet, responsable du département d’anglais médical. Depuis 1995, les étudiants en première année bénéficient aussi de cet enseignement.
La matière s’intègre dans le programme de la PACES et fait partie du concours. « On en profite pour leur apprendre le vocabulaire médical de base et pour faire des révisions grammaticales. Comme ils doivent tout apprendre par cœur pour le concours, ils sont assidus ! » Avec la mise en place de la lecture critique d’articles (LCA) en anglais en 2017, cette matière va devenir incontournable et la faculté de Dijon apprécie son avance. « Nos étudiants ne seront pas perdus », note Didier Carnet. Les professeurs ont cependant dû modifier un peu leurs méthodes d’enseignement. « Jusqu’à présent, on axait beaucoup sur l’écrit dans les trois premières années et sur l’oral dans les années suivantes. Nous sommes en train de faire marche arrière pour ajouter 1h de travail sur un article de recherche à 1h de cas clinique », détaille Didier Carnet.
À partir de la 4e année, la plupart des cours ont lieu sous forme de jeux de rôle avec des médecins qui ont été formés à l’anglais. Un étudiant joue le rôle du patient et les autres endossent le rôle du médecin. L’intégralité du cours se déroule en anglais. Paul Richebourg, étudiant en 2e année et président de la corpo médecine Dijon, estime que « c’est une très bonne chose d’avoir de l’anglais dès la première année, car cela permet de ne pas avoir de coupure pendant un ou deux ans ». Il note que les étudiants apprécient également la possibilité qui leur est offerte d’effectuer des stages à l’étranger. Un module de 3e année leur permet de s’y préparer et une centaine tentent l’aventure chaque année. Dijon propose également deux DIU en formation continue pour les professionnels de santé. Enfin, elle met en accès libre sur son site internet des ressources pédagogiques pour aider les professionnels de santé dans diverses situations : faire une lettre ou un CV, écrire un papier de recherche, faire une présentation orale, etc. (http://anglaismedical.u-bourgogne.fr).
Comprendre la dimension spirituelle des patients
Autre originalité dans les programmes de la faculté : l’unité d’enseignement (UE) « médecine et religion ». Créé en 1999, ce module optionnel a accueilli 50 étudiants lors de la première promotion et 150 à l’heure actuelle, dont 30 sages-femmes. « Le cours permet aux étudiants de se familiariser avec les différentes religions et de savoir quelle attitude adopter vis-à-vis de certains comportements des patients, comme le jeûne, les rites alimentaires ou les sacrements, explique Vincent Boggio, créateur et responsable de l’UE. Les questions de transfusion et de transplantation par exemple, font souvent intervenir la religion. Environ 30 % des refus de greffe sont motivés par des raisons religieuses. » Le cours est assuré par des personnes de différentes religions : un rabbin, un imam, un pope, une aumônière hospitalière catholique, un pratiquant bouddhiste… La plupart des intervenants sont des médecins, qui jouent parfois un rôle dans leur communauté religieuse. Mais le discours n’est pas théologique pour autant et tout prosélytisme est interdit. « Ce qui intéresse les étudiants, c’est la connaissance du fait religieux. Ils peuvent ainsi mieux comprendre la dimension spirituelle des malades et la prendre en compte dans la relation médecin-malade », souligne Vincent Boggio. Donner des clés pour comprendre et non des recettes toutes faites, tel est l’objectif de cet enseignement. Et les étudiants en sont majoritairement satisfaits. Dans les appréciations écrites qu’ils remettent chaque année, ils soulignent que l’UE leur permet de « ne pas être désorientés devant les attitudes que peuvent avoir les patients religieux » ou encore qu’elle les aide à « éviter les bourdes comme froisser un patient par manque de connaissances sur sa religion ».
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