Doublement des aides aux maisons de santé, augmentation sensible du nombre et du montant des bourses... La région Auvergne Rhône-Alpes n'a pas fait dans la demi-mesure en présentant lundi un plan à 11 millions d'euros afin de « reconquérir les déserts médicaux », alors qu'un médecin sur cinq a plus de 60 ans dans cette région. « Même si ce n’est pas une compétence obligatoire de la région, nous avons décidé d’agir, l’égal accès aux soins sur l’ensemble de nos territoires étant un enjeu crucial », a précisé Laurent Wauquiez, président (LR) de la région.
Première mesure : le doublement des aides aux maisons de santé pluriprofessionnelles (MSP) et aux centres de santé, le soutien régional passant de 100 000 à 200 000 euros par projet, en investissement. L'objectif est d'accompagner au moins « trente opérations » dans les zones défavorisées pour un montant de 6 millions d'euros en 2017. Selon les chiffres du conseil régional, 45 maisons et centres de santé ont été financés depuis 18 mois, et une soixantaine l'aura été à la fin de l'année.
Autre décision : le nombre et le montant des bourses accordées aux internes en médecine générale ont été revus à la hausse. « Pour encourager les internes à effectuer leurs stages en Auvergne Rhône-Alpes », le montant de la bourse a été augmenté de 100 euros, passant de 400 à 500 euros par mois. Le nombre de bourses attribuées est passé de 100 à 150 en 2017 pour les étudiants inscrits dans les facultés de médecine de Grenoble, Lyon, Saint-Étienne et Clermont-Ferrand.
Un fonds d'investissement pour les établissements
Au programme également, la création d’un dispositif de « présence régionale » pour « fixer les jeunes médecins » sur le territoire. Le contrat d’engagement de service public (CESP) existant, qui permet aux étudiants en médecine de bénéficier d’une bourse de l’État de 1 200 euros par mois en contrepartie d’un engagement à exercer en zone rurale, a été renforcé à hauteur de 300 euros mensuels supplémentaires pendant deux ans. Ce dispositif bénéficiera à 35 étudiants par an, indique la région.
Ces mesures incitatives seront complétées par la création d'un fonds d’investissement pour les établissements sanitaires situés en zone prioritaire. Avec un budget d'environ 3 millions d'euros pour 2018, « ce dispositif permettra d’acquérir des équipements de pointe pour les établissements sanitaires de la Région ». Ce fonds pourrait financer des travaux de modernisation des établissements situés en zone fragile et dotés d’un service d’urgence 24 heures/24. L’objectif est de renforcer l’offre de soins de premier recours. La région a ainsi financé la création d’une maison de répit pour les personnes atteintes de maladies graves ou invalidantes à hauteur de 400 000 euros.
La Région soutient et accompagne désormais la modernisation d'hôpitaux en zone prioritaire. pic.twitter.com/OpcVnhGXld
— Laurent Wauquiez (@laurentwauquiez) 11 septembre 2017
Enfin, le conseil régional entend soutenir l'innovation numérique et les nouvelles technologies dans les territoires. Une somme de 390 000 euros par an sera mise à disposition « pour soutenir les projets permettant de concevoir et d’expérimenter des idées innovantes ».
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