La licence « plurisanté », qui remplacera le système actuel de la PACES, va voir le jour à Angers en septembre 2015. Elle concernera exclusivement les étudiants du Maine-et-Loire, de la Mayenne et de la Sarthe. Une réelle nouvelle offre de formation.
« Nous avons complètement repensé notre PACES pour trois raisons principales, explique Isabelle Richard, la doyenne de la faculté angevine. Nous ne supportions plus de voir beaucoup de bons étudiants en échec au terme de leurs deux années de PACES. C’est désolant pour eux et coûteux pour la société. La deuxième raison vient du fait que notre recrutement s’effectue sur de mauvais critères. Est-ce logique de voir un dixième de point séparer un étudiant reçu et un étudiant recalé ? Enfin, la troisième raison est liée à notre certitude qu’il faut davantage de pluridisciplinarité. À 18 ans, on ne peut pas savoir ce que l’on veut faire. Et, certains nouveaux métiers, comme en bio-informatique ou en management de la santé, demandent des connaissances dans plusieurs domaines. »
Les recettes pour éviter l’échec
Les étudiants inscrits en licence « plurisanté » pourront intégrer médecine, pharmacie, dentaire ou maïeutique, soit à la fin du semestre 2 (ils entrent alors en semestre 3), soit à la fin du semestre 3 (ils entrent alors en semestre 4). « Plus aucun étudiant ne fera deux PACES, souligne Isabelle Richard. Et d’ajouter : Il n’y aura pas plus de places dans ces filières, mais nous mettons en place un système qui permet d’éviter l’échec. »
Des conseillers d’orientation supplémentaires devraient accompagner les étudiants dès leur entrée en licence pour élaborer un projet professionnel. Le projet pourra amener les étudiants à opter notamment pour une école d’ingénieur ; plus de 100 places leur seront « réservées » dans plusieurs établissements de la région. Les formations hors santé leur sont ouvertes bien entendu ; un enseignement pluridisciplinaire, qui est en train d’être bâti avec les autres facultés médicales mais aussi de sciences, de psychologie et de droit-économie-gestion devrait faciliter cette orientation.
Enfin, un contrôle continu va se substituer aux épreuves de concours traditionnelles. Une note supérieure à 10 permettra à l’étudiant de poursuivre. Un critère d’admissibilité imposera à certains étudiants le passage d’épreuves complémentaires et un oral. Un critère d’admission directe dans la filière de son choix sera également défini.
Les MSU, acteurs clés de l’encadrement des docteurs juniors
« L’accès au secteur 2 pour tous, meilleur moyen de préserver la convention », juge la nouvelle présidente de Jeunes Médecins
Jeu concours
Internes et jeunes généralistes, gagnez votre place pour le congrès CMGF 2025 et un abonnement au Quotidien !
« Non à une réforme bâclée » : grève des internes le 29 janvier contre la 4e année de médecine générale