Les internes de Rouen portent plainte contre l’ARS

Confrontée à une pénurie de postes d’assistants spécialistes, la Fédération associative des internes de Rouen (FAIR) a déposé plainte au tribunal administratif contre l’agence régionale de santé (ARS) de Haute-Normandie. Alors qu’elle avait financé 46 postes en 2011 et annoncé récemment qu’elle en financerait 27 à la rentrée, l’ARS a revu ses prévisions à la baisse avec 26 postes d’assistants spécialistes programmés cette année. Seize postes sont remis en cause : quatre pour les internes qui terminent leur diplôme d’études spécialisées complémentaires (DESC) et douze sur d’autres spécialités (psychiatrie, rhumatologie), particulièrement en souffrance au centre hospitalier (CH) d’Evreux. « L’ARS et, à travers elle, le ministère de la Santé nous pousse à nous inscrire en DESC mais ne nous donne pas les moyens de compléter notre formation avec ce post-internat, déplore Maxime Patout, président de la FAIR. Deux internes ont déjà renoncé et vont postuler à Paris ». La FAIR veut croire que sa démarche auprès du tribunal administratif va faire bouger les lignes. Le 9 mai, les membres du syndicat comptent manifester leur colère dans les établissements de la région. « Si rien n’est fait, nous en parlerons le 12 mai lors de l’assemblée générale de l’Intersyndicat national des internes des hôpitaux (ISNIH), précise Maxime Patout. Avec l’augmentation prévue du numerus clausus, notre problème, qui concerne tous les internes de France, ne peut qu’empirer ».