Les mutations de la Faculté de Médecine de Nancy

Neuroradiologiste et professeur d’anatomie, le Pr Marc Braun a été élu doyen de la Faculté en décembre 2014. Ses fonctions médicales et pédagogiques se doublent d’une mission de bâtisseur puisque le campus de Brabois accueillera, d’ici 2018, l’ensemble des formations santé de l’université de Lorraine, en premier lieu l’odontologie et la pharmacie.

Deux nouveaux bâtiments, dont la construction a débuté l’été dernier, prendront place sur le site mais, au-delà des locaux, ce regroupement permettra aussi à tous les futurs professionnels de santé d’avoir accès aux nouvelles techniques d’enseignement développées sur place.

Parmi celles-ci, le Centre Universitaire d’Enseignement par Simulation (CUESIM), ouvert en 2010, dispose de trois mannequins adultes, d’un mannequin « obstétrical » et de plusieurs mannequins « procéduraux » ne permettant, eux, que certains gestes. À partir de l’externat, tous les étudiants y passent au moins deux fois pendant leur formation, et peuvent renouveler cette activité de manière volontaire. Particulièrement perfectionnés, les mannequins « prennent vie » sous la direction de vrais médecins qui, cachés derrière des glaces sans tain, vont les faire revivre ou au contraire agoniser au gré des gestes des étudiants.

« Avec un mannequin, explique ainsi l’un des formateurs, on peut jouer sur l’imprévu, mais aussi laisser l’étudiant aller jusqu’à la faute… Une fois qu’il l’aura commise et qu’il en aura vu les conséquences, il ne la refera plus jamais s’il rencontre le même cas dans la vraie vie. »

Au-delà des étudiants, le CUESIM est utilisé aussi dans le cadre de la formation continue des médecins ou d’autres professionnels. Pour le Doyen Braun, les mannequins s’inscrivent dans une nouvelle stratégie d’enseignement et de pédagogie, qui favorise l’expérience concrète et « valorise l’étudiant dans un climat de bienveillance ».

Préfiguration

Avec l’École de Chirurgie, le CUESIM préfigure le futur « hôpital virtuel de Lorraine » qui permettra à tous les métiers, de l’aide-soignante au chirurgien, de se former à la vie hospitalière. Il s’adressera aussi aux industriels du biomédical qui pourront, par exemple, y tester de nouveaux équipements.

Parallèlement, la Faculté se distingue aussi par sa recherche clinique. Active dans de nombreux domaines, elle s’illustre notamment par ses équipes travaillant sur l’insuffisance cardiaque, sur les maladies inflammatoires de l’intestin, mais aussi sur la nutrition et les thérapies cellulaires : dans ce dernier domaine, elle gère un laboratoire franco-chinois labellisé par le CNRS. Enfin, les équipes nancéennes contribuent activement à la bonne articulation territoriale des techniques et des soins, à l’image par exemple du réseau de cancérologie Oncolor, qui réunit les hôpitaux universitaires et l’ensemble des hôpitaux et médecins de la région.