LE QUOTIDIEN – Plus d’un millier de Français étudient la médecine en Belgique francophone. En quoi cela pose-t-il problème ?
PR JACQUES BROTCHI – Cela pose problème car il y a un embouteillage dans les amphis. On ne peut pas multiplier à l’infini les stages ni les maîtres de stage. La venue des étudiants français accentue ce problème. L’enseignement de la médecine est excellent en Belgique mais pourra-t-il le rester ? L’an dernier, 4 000 étudiants étaient inscrits en première année. On ne peut pas entrer dans une chambre de malade avec 30 étudiants !
Redoutez-vous que la Belgique manque de médecins ?
Des étudiants belges ne savent pas s’ils pourront décrocher un numéro INAMI et exercer. On estime qu’au moins un millier de médecins seront dans ce cas en 2018. Des étudiants français auront droit à un numéro INAMI au détriment de Belges alors que nous avons une pénurie de médecins de famille.
Les quotas de non-résidents en première année sont-ils suffisamment drastiques ?
Non. C’est une bonne mesure qui va désengorger les amphithéâtres et les services de stage mais nous n’allons pas assez loin. Cela ne permettra pas de résoudre le problème des numéros INAMI. Il faudrait diminuer le quota de non-résidents de moitié. Surtout, je me bats pour que nous ayons un examen d’entrée en médecine comme en Flandre. Les non-résidents cesseraient de se ruer dans notre pays. Là, ils viennent en Belgique car il suffit de payer son inscription.
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