ECNi: ça ne marche toujours pas (bien)

Publié le 10/03/2016
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Crédit photo : GARO/PHANIE

C’était le dernier test avant les épreuves de juin. Plus précisément, la lecture critique d’article (LCA) organisée jeudi 10 mars était un nouvel essai, suite à l’annulation, la veille, de l’épreuve en raison des nombreux bugs qui l’avaient entachée. Mais après une nuit d’ajustements techniques réalisés par le Centre national de gestion (CNG), le déroulement de l’épreuve a ce matin encore connu des difficultés. « Les étudiants ont eu accès au sujet, aux textes et aux questions mais il y a eu des ralentissements », explique Robin Jouan, externe niçois. En ce sens, il juge que « l’épreuve ne s’est pas correctement passée », quand bien même le CNG indique, dans un communiqué, qu’ « une prolongation de 38 minutes » a été accordée. D’après Sébastien Foucher, le président de l’ANEMF, syndicat des étudiants en médecine, certains candidats ont même été déconnectés jusqu’à une trentaine de fois pendant les trois heures d’épreuve.

« Le problème vient du surlignage », poursuit le niçois, futur interne, fonctionnalité qui surcharge les serveurs. Les étudiants ont donc été incités à se passer de cet outil, rendant l’épreuve d’autant plus compliquée… Et à réclamer, pour les épreuves finales de juin, une version papier de l’article. Cette solution est la seule viable aux yeux de Sébastien Foucher. « Il n’y a pas d’autre alternative qui n’implique pas de développement technique », ajoute-t-il, les évolutions apportées aux systèmes informatiques ne pouvant être testées d’ici juin. Tout n’est cependant pas à abandonner selon lui, « on prend ce qui marche sur la tablette ». Autrement dit, les QCM et les dossiers cliniques resteraient dématérialisés mais une version imprimée de l’article serait distribuée aux 8 365 candidats.

Ces modalités semblent en tout cas répondre aux attentes des étudiants. L’un d’entre eux a lancé, en début d’après-midi, une pétition exigeant « une édition au format papier des articles pour les ECN de juin 2016 ». Une condition qui apparaît à l’auteur de cette requête, un étudiant de la région parisienne, comme « la garantie sine qua non du bon déroulement des épreuves ». À peine quatre heures après sa mise en ligne, le texte que soutient l’ANEMF recueillait déjà près de 2 500 signatures.

Luce Burnod
ECN

Source : lequotidiendumedecin.fr