ENC 2015 : à Villepinte, vendredi, entre émotion et délivrance...

Publié le 30/05/2015

Crédit photo : Nicolas Debry

Un grand ouf de soulagement était perceptible ce 29 mai à la sortie du concours d’internat. Les ECN 2015 qui avaient lieu à Villepinte -un des sept centres d’examens en France- ont en effet pris fin ce vendredi midi. Les étudiants en cinquième année de médecine, passaient ce dernier jour  l’épreuve de lecture critique d’articles scientifiques, qui clot trois jours d’épreuves et marque la fin de cinq années en tant qu’externe. Après une année passée à réviser, et cinq ans de préparation, ces épreuves sont pour beaucoup les plus stressantes mais aussi les plus attendues, tant elles marquent le début d’un nouveau cycle dans une carrière de jeunes médecins. A Villepinte, il n’y avait qu’à regarder l’état de liesse dans lequel était la plupart des candidats de la région île-de-France à la sortie pour se rendre compte a quel point, la satisfaction du devoir accompli, venait de les libérer d’un énorme poids.

Beaucoup de monde, devant les portes de la salle, des parents en nombre mais aussi bien sûr des jeunes, dont la plupart les bras chargés d’alcool et autre matériel utile pour des festivités... Inutile de se demander, ce que les candidats allaient faire ce vendredi là et au-delà pendant tout le week-end... Un défoulement assez logique, lorsqu’on sait que pour certains cela fait un an, qu’ils ne sortent pas, ne voient presque personne si ce n’est des cahiers, livres et polys de révisions. Alors, comme on peut l’entendre, à plusieurs reprises parmi les candidats "après l’effort, le réconfort".

Devant ce parc des expositions de Villepinte, en banlieue nord de Paris, le soulagement s’exprime tous azimuts. Il suffit d’observer les candidats courir vers leurs amis ou pour certains éclater en larmes dans les bras de leurs parents, sans doute l’évacuation d’un stress et d’une pression omniprésente depuis plusieurs mois. Larmes de joie, sanglots d’échec ? "Je vais surement finir dans les dernières ", lâche une candidate non loin de nous.

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Tenter d’aborder les petits groupes qui s’agrègent est, dans ces conditions, une gageure. "Non je n’ai pas le temps, on m’attend pour faire la fête"ou "honnêtement, on vient de faire trois jours d’épreuves, et de répondre à un nombre incalculable de questions, aucune envie d’apporter encore des réponses"... Certains parents ou proches viennent à la rescousse de leur progéniture, expliquant qu’il faut laisser les candidats profiter du moment.

Quelques uns d’entre eux acceptent néanmoins de sacrifier au jeu des questions-réponses. "Pour l’instant on veut juste décompresser, profiter des vacances, on verra au moment des résultats ce qu’on décidera", nous explique, entre deux embrassades, une future interne. Pour beaucoup, les spécialités ou le choix des villes dépendront évidemment des résultats : "je serais plus tenté par les villes ou les aglomérations, les contraintes sont moindres" explique l’une. Des projets pour le futur de ces externes? Ils ne sont pas tellement plus loquaces. La médecine générale ? Une autre spécialité ? On en reparlera plus tard... A moins que... "La générale ? Non c’est pas dans mes plans, mais bon, si les résultats ne sont pas au rendez-vous, on verra"...

Nicolas Debry

Source : lequotidiendumedecin.fr