Faire des études supérieures coûte de plus en plus cher. Un rapport de l'ANEMF, basé sur les données du syndicat étudiant la FAGE sur le coût des études, permet de chiffrer combien dépense un étudiant en médecine au cours de l'année scolaire. Un calcul qui comprend à la fois les frais de vie courante, mais aussi les frais liés à la rentrée, avec un zoom particulier sur l'investissement en matériel pédagogique et d'accès aux études.
Ainsi, un étudiant en PACES dépense en moyenne 5 749,84 €. Pour un étudiant en première année de second cycle (DFASM1), la facture s'allège un petit peu : 4 026,70 € en moyenne. Des disparités sont cependant mises en évidence dans le document, en fonction du lieu d'études. Ainsi, un étudiant en PACES dépensera environ 6 000 euros par an en Île-de-France, et 4 500 euros ailleurs. La faute notamment aux frais de vie courante et aux dépenses en loyers, en moyenne 200 euros plus chères à Paris qu'en région.
Prépa ou tutorat, pas le même prix
Un étudiant en PACES doit cependant mettre beaucoup plus la main à la poche s'il privilégie une prépa privée au système de tutorats bénévoles. Le montant passe d'une trentaine d'euros pour le tutorat à jusqu'à 4 700 euros pour une prépa en Ile-de-France. En DFASM, finis le tutorat et la prépa mais de nouvelles dépenses s'ajoutent. Il faut en effet compter un peu plus de 1 000 € pour l'achat de référentiels établis pas les collèges de spécialité afin de préparer les ECN.
Au vu de ces chiffres et des conclusions du rapport de la FAGE sur l'augmentation du coût de la rentrée étudiante en 2017, l'ANEMF prône le développement du tutorat en PACES et "un réinvestissement de l'université dans l'accompagnement des étudiants afin de limiter l'installation des entreprises induisant une forme de sélection par l'argent". De même, l'association a lancé début août dernier une Grande concertation sur le second cycle des études médicales dont les propositions finales seront annoncées à la fin du mois d'octobre. La création d'une caisse nationale de l'assurance maladie des étudiants fait aussi partie des propositions soutenues par l'ANEMF, au vu des dysfonctionnements et du coût des mutuelles étudiantes qui existent actuellement.
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