Fraîchement inscrits au tableau ou en passe de terminer leur thèse, les jeunes médecins, généralistes ou internes, peuvent commencer à travailler comme remplaçants. Encore leur faut-il remplir les conditions nécessaires et obtenir les autorisations préalables pour le faire. Il leur restera aussi à trouver LE meilleur remplacement possible. Pour faciliter leur recherche, différents canaux s’offrent à eux.
Conseil de l’Ordre
Les conseils départements tiennent régulièrement à jour deux listes de remplaçants, l’une avec les médecins déjà inscrits au tableau et l’autre, avec ceux possédant une licence de remplacement. Y figurent leurs noms, prénom, et numéro de téléphone. Ces listes sont communiquées aux médecins à la recherche d’un remplacement, à leur demande.
Quant aux postulants aux remplacements, ils doivent donner leur accord pour y figurer. Ainsi, quand les étudiants viennent demander leur licence, le conseil départemental en profitera pour leur proposer d’être inscrits sur les listes. De même, chaque année, certains conseils demanderont aux médecins s’ils souhaitent poursuivre ou non leurs remplacements. Car si certains jeunes choisissent cette voie pour commencer leur carrière, d’autres optent pour ce mode d’exercice pendant de longues années pour se laisser le temps d’exercer une autre activité (bénévolat, sport à haut niveau, écriture de romans… ). D’aucuns s’y mettent même à la retraite pour compléter leurs revenus ou garder un pied à l’étrier.
Lorsque la situation du remplaçant change, avec une signature d’un contrat de collaborateur libéral par exemple, certains conseils iront demander à ces médecins s’ils sont toujours ouverts aux remplacements. Il est, en effet, possible de cumuler ces deux activités. Une manière également de garder une porte ouverte pour assurer son avenir.
Les sites Internet
Les sites Internet, gérés par certains conseils départementaux, comme en Haute Vienne, proposent aussi des petites annonces de remplacement, accessibles uniquement aux médecins en demande et aux remplaçants. Pour se connecter, encore faut-il s’être préalablement inscrit, en vue d’être identifié dans cet espace réservé aux praticiens. Sur le site du conseil de l’ordre de Paris, les annonces seront classées par arrondissement et départements de banlieue, et par spécialités. Toutefois, tous les conseils n’ont pas de site Internet, ni mis en place un onglet dédié aux remplacements.
D’autres nombreux sites existent pour trouver des remplacements en médecine générale dans toute la France, en cabinet, chez SOS Médecins mais aussi en clinique, aussi bien réguliers qu’à temps partiel, à l’instar des annonces sur legeneraliste.fr et dans le magazine, ou de sites comme Trocundoc, Annonces Médicales ou encore Doc112.com pour n’en citer que quelques-uns. Les annonces précisent parfois le pourcentage des rétrocessions. Certaines structures, comme des cliniques, offrent des montants fixes/jour et prennent en charge les logements, repas et frais de déplacements.
Spécifiquement dédié aux jeunes médecins, le site du SNJMG regorge de très nombreuses annonces de remplacements pour les mois à venir mais aussi à une échéance plus éloignée, pour des congés maternité par exemple, ce qui permet au futur remplaçant de s’organiser s’il souhaite, par exemple, choisir ce remplacement loin de son domicile. Ce site propose un espace remplaçant dédié.
Les autres canaux
Pour de jeunes praticiens, le bouche-à-oreille reste toujours d’actualité. Tel ancien camarade de faculté donnera un « tuyau » d’un « bon » remplacement, tel professionnel de santé informera le jeune d’un remplacement à venir non loin de son domicile. De plus, un premier remplacement réussi ouvrira des portes au jeune médecin, qui sera bien souvent de nouveau sollicité par le praticien titulaire lors de ses prochaines vacances ou recommandé ultérieurement à ses confrères.
Rejoindre les équipes de SOS Médecins
Autre manière de devenir remplaçant : postuler auprès de SOS Médecins, après avoir obtenu une licence de remplacement. S’ils sont recrutés par la structure, ces jeunes médecins effectueront le plus souvent des remplacements le week-end et pendant les vacances scolaires, voire la nuit. C’est une façon de se familiariser avec une activité « d’urgence », au domicile du patient, et de commencer à pratiquer la médecine générale avant de s’installer. Posséder un véhicule s’avère enfin indispensable pour effectuer ses visites. Une telle expérience permet aussi aux étudiants d’appréhender une nouvelle médecine, d’unités de soins et de permanence des soins, à laquelle ils sont peu formés pendant leurs études médicales.
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