En direct du Congrès de l’Isnar-IMG

L'internat en médecine générale maintenu à trois ans, un an obligatoire en ambulatoire

Publié le 05/02/2016

Thierry Mandon

Une fois n’est pas coutume le secrétaire d’Etat à l’enseignement supérieur et à la recherche Thierry Mandon a volé la vedette à la ministre de la Santé. Aucun des deux n’était présent physiquement au congrès de l’Isnar-IMG ce vendredi à Strasbourg, mais chacun avait tenu à envoyer un message vidéo à l’attention des internes en médecine générale. Et à l’applaudimètre les annonces du premier ont rencontré bien plus de succès que celles de Marisol Touraine.

Si la ministre de la Santé avait déjà été présente il y a deux ans lors du congrès de l’ISNAR-IMG, c’est la première fois en 17 édition qu’un ministre de l’enseignement supérieur s’y exprime. Et pour cause, avec la réforme de la formation qui doit arriver les internes sont particulièrement concernés par les mesures à venir. Dans son discours d’ouverture le président de l’intersyndicale Trystan Bacon avait d’ailleurs rappelé que sur la réforme du 3ème cycle qui doit avoir lieu en 2017 il défendait des « positions fortes », dans l’objectif « d’améliorer la formation sans allonger la durée des études ».

Les internes ont gain de cause, pas les généralistes enseignants

En effet l’Isnar-IMG a une position ferme sur le maintien à trois ans du DES de médecine générale, contrairement à leurs maitres du CNGE notamment. Il réclame aussi plus de stages en cabinet. Et Thierry Mandon a semble-t-il entendu les demandes des IMG. Dans son allocution il a redit le maintien d’une maquette en trois ans et a annoncé que, pendant ce temps, les IMG devront obligatoirement effectuer au moins un an en stage ambulatoire, soit deux stages contre seulement un obligatoire aujourd’hui. Une annonce qui a entraîné les applaudissements des quelque 750 congressistes présents.

Un peu plus tôt dans la journée, Marisol Touraine avait annoncé le financement de 40 nouveaux postes de chefs de cliniques en médecine générale en 2016, et 40 autres supplémentaires en 2017. Elle a redit aussi que l’année de recherche en médecine générale serait accessible dès la fin de l’internat et qu’elle sanctuariserait la formation à la maîtrise de stage, hors quota dans le DPC.

Autant d'avancées dont peuvent déjà se réjouir les internes, avant peut-être d’autres à venir la semaine prochaine par le premier ministre lors de la Grande Conférence de santé où l’Isnar-IMG (voir sa contribution) sera l’un des quelques syndicats présents pour les médecins.