Alain Juppé vient de faire un pas de plus dans sa tentative de réconciliation avec les médecins libéraux. Après avoir fait en septembre publiquement amende honorable sur son plan de 1995, le candidat à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, a assuré mercredi qu'il abrogerait la loi Santé de Marisol Touraine, s'il est élu à la présidence de la République : "J'ai bien l'intention, si j'accède aux responsabilités auxquelles je prétends, d'abroger la loi Touraine", a déclaré l'ancien Premier ministre lors d'un congrès de la Fédération de l'hospitalisation privée (FHP). "Le gouvernement s'est engagé dans une opération méthodique de marginalisation et de dénigrement de l'hospitalisation privée", a déclaré Alain Juppé, avant d'ajouter: "Je comprends votre exaspération, elle est légitime et je la partage".
Alors que le projet de loi Santé, qui doit être adopté définitivement le 17 décembre par le Parlement, le candidat, qui "souhaite faire de la santé un des piliers de rayonnement de notre pays", a déclaré que "rien ne serait possible si nous ne rétablissons pas un climat de confiance entre les acteurs du système de soins et les pouvoirs publics". "Aujourd'hui elle fait terriblement défaut", a-t-il estimé.
Autre candidat à la primaire à droite, François Fillon s'est prononcé avant lui pour une abrogation de la réforme en cours. Avant de nuancer quelque peu le mois suivant.
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