Courrier des lecteurs

I have a dream...

Publié le 18/09/2015
Article réservé aux abonnés

Nos ministres ne font que passer, sans s’attarder, nous n’y pouvons rien : il faut faire avec !

La dernière en date nous a concocté de grandes avancées administratives (tiers payant, accessibilité…) L’avantage est que ça ne lui coûte rien… À nous si ! Pour ce qui est de la santé en général et de nos conditions d’exercice en particulier : silence radio ! Le déclin continue, année après année, tranquillement mais sûrement.

Bien sûr, certains syndicats s’opposent à grand bruit… mais se contentent ensuite de distribuer les rustines que le ministre leur a lâchées : primes de déshabillage au-delà de 80 ans, ROSP, petit supplément pour les frottis etc. c’est grotesque, ce n’est pas une politique de santé, c’est une politique de gribouille et ça continue ! Souvenez-vous de Mr Beaupère , président CSMF, qui, en 1985, à la veille d’élections syndicales, réclamait la consultation à 150 francs …. 30 ans plus tard nous y sommes presque : 150 francs=22,80 €. Moralité :rien ne sert de crier, il faut agir .

« I have a dream !» ; pour ceux qui ne parlent pas espagnol, je précise :

• être un acteur de santé et non plus un mouton ni un larbin ;

• appartenir à un syndicat qui sache dire « non négociable ! » quand ça ne l’est plus ;

• avoir des perspectives professionnelles stables et intangibles , d’ailleurs, actuellement, avoir des perspectives tout court ce ne serait déjà pas mal ;

• être reconnu et rémunéré au même niveau que les médecins des autres pays de l’Europe de l’Ouest, Portugal y compris : « Si t’as pas les sous, t’auras moins de beurre ! » ;

• larguer les boulets ridicules qu’on nous colle aux chevilles année après année depuis 15 ans : choc de simplification, tu parles !

• appartenir à un syndicat qui aura l’intelligence et le courage de s’allier aux autres, sans arrière-pensées et sans mesquinerie procédurière, quand il le faut, dans l’intérêt des médecins.

• avoir un espace de liberté tarifaire même pour les secteurs 1 sans transiger sur la valeur du C conventionnel ;

• appartenir à un syndicat qui n’offre pas la CARMF sur un plateau à l’État pour des raisons inavouables et, qui plus est, deux mois à peine après que nous ayons plébiscité à plus de 80 % l’équipe actuelle.

Pour conclure : construire, agir, avancer mais savoir aussi dire « on a assez ri ! ». Le syndicat du futur existe : je l’ai rencontré… Cherchez !

Vous aussi, vous voulez réagir à l’actualité médicale ? Adressez-nous vos courriers accompagnés de vos nom, prénom et lieu d’exercice sur redaction@legeneraliste.fr)

Dr Jean-Claude Florentin, Basse-Indre (Loire-Atlantique)

Source : lequotidiendumedecin.fr