D’un côté comme de l’autre de la Seine, les négociations conventionnelles seront, ce mercredi, au cœur de deux séances de discussions à Paris. Rive droite, tout d’abord, où les syndicats rejoindront le siège de l’Assurance maladie pour la dernière réunion de la première phase de négo. Au programme de cette après-midi : « accessibilité financière aux soins et relations conventionnelles ». Sur le premier aspect, un document de la Cnam indique qu’il s’agira de « poursuivre la dynamique de baisse des dépassements d’honoraires » et d’exposer des « pistes de réflexion pour développer la pratique des tarifs opposables ». Tout en pérennisant le contrat d’accès aux soins (CAS), l’Assurance maladie souhaite faire évoluer ce dispositif afin de « permettre une augmentation du taux d’adhésion ». Quant aux relations conventionnelles, elle semble vouloir simplifier les échanges entre les médecins et elle-même, mener des actions d’accompagnement et que les « correspondants (soient) mieux identifiés au niveau des CPAM ».
Prendre en compte les aspirations des jeunes
Au même moment rive gauche, Marisol Touraine doit recevoir les organisations de jeunes pour échanger autour de leur place dans les négociations conventionnelles. Ou plutôt leur absence, les jeunes n’ayant pu assister qu’à la première séance, dédiée à la démographie médicale. Faute d’avoir pu être entendus – à tout le moins écoutés — par l’Assurance maladie et les syndicats aînés lors des séances suivantes, Reagjir, le SNJMG, l’Isncca, l’Isni, l’Isnar-IMG ou encore l’ANEF vont donc présenter directement leurs revendications à la ministre de la santé. Et par la même occasion demander, pour la suite des négociations, à être reconnus officiellement comme « observateurs ». « On a notre place en tant que jeunes », assure Jacques-Olivier Dauberton pour qui il est « important d’écouter les jeunes pour répondre aux besoins présents et futurs ».
Moment charnière dans les négociations
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Si le Président de Reagjir comprend que les jeunes ne signent pas le texte final, il considère qu’il n’est pas trop tard pour les associer à sa rédaction car « on va arriver au chiffrage ». « On a vu ce que la Cnam propose, il y a des choses intéressantes », poursuit-il, « et on ressent qu’il va y avoir un choix fort à faire, soit une augmentation du C, soit une ROSP et des forfaits plus ambitieux ». Et sur cette alternative, les jeunes semblent défendre l’option d’une « rémunération forfaitaire ambitieuse ». « On sait qu’il n’y aura pas de consensus », souligne, lucide, Jacques-Olivier Dauberton, « et on voudrait être là pour donner notre avis ». Parmi les autres points communs aux six organisations, figurent la garantie d’un accès à des soins urgents en ville, la reconnaissance du remplaçant comme un futur professionnel installé et bénéficier d’un meilleur accompagnement à l’occasion de l’installation.
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