La nouvelle ROSP issue de la convention 2017 arrive comme toujours à point nommé, mais elle devrait avoir moins d'impact sur les revenus des généralistes cette année. D'abord parce qu'elle intervient à huit jours d'une hausse hsitorique du C. Ensuite, parce que, si la somme versée aux médecins généralistes en 2016 poursuit sa hausse (+3,4 %) avec une enveloppe annuelle de 6 983 euros, cette progression s'essouffle pour la première fois depuis la mise en place du dispositif en 2012. En comparaison, elle évoluiat de +7,9 % en 2015. C'est le cas aussi pour l'ensemble des familles d'indicateurs, qui ont toutes observées un ralentissement l'an dernier. Le bilan de la rémunération au forfait reste cependant positif. Depuis 2012, le taux d'atteinte des objectifs pour les médecins généralistes a progressé, de 53 % en 2012 à 70,3 % en 2016. Au total, la ROSP a coûté à l'assurance maladie en 2016 la somme de 416,6 millions d'euros, une augmentation moyenne de 9,1 % par an depuis 2012 (294,4 millions).
Bilan positif pour les prescriptions et l'organisation du cabinet
Les volets "prescription" et "organisation du cabinet" sont ceux dont les taux d'atteinte ont le plus augmenté en 5 ans. Pour les prescriptions, on passe de 56 % de taux d'atteinte en 2011 à 79,3 % en 2016 (+23,3pts). Avec une sérieuse marge de progression toutefois pour deux catégories de molécules : les IEC et les antibiotiques. Concernant l'organisation du cabinet, le taux d'atteinte passe de 63,3 % à 86,3 % (+23 pts) sur 4 ans. La ROSP a permis sur ce point d'améliorer l'équipement des médecins, notamment en logiciels d'aide à la prescription, qui ont progressé de 15 points depuis la mise en place du dispositif.
Sur le volet "suivi des maladies chroniques", les indicateurs progressent aussi, mais dans une moindre mesure que les deux premiers cités. Le taux d'atteinte passe de 50,3 % en 2012 à 60,8 % en 2016. Pour le suivi des patients diabétiques, l'évolution a été plus significative pour les dosages d'hémoglobine glyquée et le suivi des diabétiques à haut risque cardiovasculaire sous statines et aspirine faible dosage. Parallèlement, le suivi ophtalmologique et la part de patients diabétiques à haut risque cardiovasculaire sous statines stagnent autour de 1 % d'évolution.
La prévention, mauvaise élève
Alors que la prévention figurait dans la quasi-totalité des programmes de la présidentielle, dans les faits et dans la ROSP, ce volet-là stagne, voire régresse. Après être passé de 35,1 % en 2012 à 42,1 % en 2015, son taux d'atteinte baisse à nouveau en 2016 (41,8 %). On note cependant une réduction importante du nombre de prescriptions d'antibiotiques chez les 16-65 ans sans ALD suivis par leur médecin traitant : on comptait 45 prescriptions pour 100 patients en 2011 contre 38,6 l'an dernier.
Mais c'est surtout la baisse du taux de patients vaccinés ou dépister qui inquiète. Aibnsi, le nombre de patients de plus de 65 ans vaccinés contre la grippe saisonnière est ainsi passé de 57,8 % en 2011 à 52,7 % en 2016. Pas mieux du côté des dépistages des cancers féminins. La part des 50 - 74 ans ayant bénéficié d'une mammographie les deux dernières années passe de 64,9 à 62,3 %. La part des 25 - 65 ans ayant fait un dépistage du cancer du col de l'utérus baisse aussi : de 58,7 à 55,9 %.
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