Thomas Fatôme devrait rempiler à la direction générale de la Cnam

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Publié le 10/07/2025
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Le directeur général de l’Assurance-maladie a obtenu le feu vert du conseil de la Cnam pour un nouveau mandat. Sa nomination doit encore être entérinée en Conseil des ministres.

Crédit photo : Meigneux / Phanie

Sur proposition de la ministre du Travail et de la Santé Catherine Vautrin, le directeur général de l’Assurance-maladie (Cnam) Thomas Fatôme, 50 ans, devrait être renouvelé dans ses fonctions de DG par le conseil de la Cnam, a annoncé la caisse ce jeudi 10 juillet 2025. « Après le vote, le conseil a constaté qu’aucune voix ne s’était exprimée contre ce renouvellement, lit-on dans le succinct communiqué diffusé par le cabinet de la présidence de la Cnam. Le Conseil de la Cnam a donc décidé de ne pas faire valoir son droit d’opposition prévu par les textes. »

Selon les règles de gouvernance de l’Assurance-maladie, le directeur général doit être formellement nommé en Conseil des ministres pour cinq ans. Mais le feu vert de la ministre de tutelle, Catherine Vautrin, et donc du conseil de la Cnam, ne laisse plus guère de doute.

Lors de sa première nomination en juillet 2020, Thomas Fatôme avait déjà été adoubé à l’unanimité par le conseil où siègent les partenaires sociaux. En pleine crise sanitaire, son nom avait été proposé par deux poids lourds du gouvernement Olivier Véran et Olivier Dussopt, alors ministres de la Santé et aux Comptes publics.

Ancien directeur de cabinet adjoint d'Édouard Philippe et ancien Directeur de la sécurité sociale (DSS, ministère), fils d’une professeure d’allemand et d’un médecin généraliste de Cherbourg, ce diplômé de HEC et de l’Ena continue donc son bonhomme de chemin à la Cnam, une maison qu’il connaît de longue date pour avoir déjà été il y a 20 ans directeur de cabinet du directeur général Frédéric van Roekeghem.

L’an passé, il avait mené à leur terme les négociations conventionnelles difficiles avec les médecins libéraux, obtenant un large accord de cinq syndicats médicaux représentatifs sur six, pour un engagement de 1,6 milliard d’euros.

Sa reconduction imminente intervient dans un contexte de forte dégradation financière de la branche maladie, confrontée à un déficit abyssal de 16 milliards d’euros en 2025.


Source : lequotidiendumedecin.fr