Ça ne s’arrange pas pour la Mutuelle des étudiants (LMDE). En très grandes difficultés financières, l’ex-MNEF a demandé au tribunal son placement sous sauvegarde de justice. Une ardoise qui s'élève à 35 millions d'euros, des frais de gestion exorbitants, des délais de remboursement qui s'allongent pour les étudiants, des cartes vitales envoyées de plus en plus tardivement : les griefs sont nombreux contre la première mutuelle étudiante placée sous administration provisoire depuis juillet.
Saisi fin janvier, le tribunal de Créteil rendra sa décision lundi sur la demande de mise sous sauvegarde de justice. "La sauvegarde permettrait le gel des dettes antérieures" à 2015 et "la nomination d'un administrateur judiciaire", pour prendre les décisions les plus importantes, en vue d'un plan de sauvetage, a précisé à l'AFP l'administratrice provisoire Anne-Marie Cozien. Les grandes difficultés que traverse la mutuelle peuvent l'entrainer vers une "cessation de paiement d'ici la fin de l'année si rien n'est fait", selon elle.
Pour autant, l'administratrice se veut rassurante: "Tous les étudiants seront remboursés de leurs frais de santé". Pour ce faire, "soit les dépenses antérieures seront considérées comme des dépenses sociales" par le tribunal, soit "la caisse nationale d'assurance maladie avancera les remboursements, que la LMDE remboursera par la suite", a-t-elle précisé.
La Sécurité sociale des étudiants est déléguée à deux organismes, la LMDE et le réseau de mutuelles régionales EmeVia (SMEREP, SMECO, SMEREB, SMERRA, MEP, MGEL, SMERAG et VITTAVI). Plusieurs organisations étudiantes et des parlementaires demandent la fin de cette délégation de service public et l'intégration des étudiants au régime général de sécurité sociale. Une enquête publiée en septembre de la Fage, deuxième organisation étudiante, et de l'UFC-Que choisir pointait du doigt de graves dysfonctionnements dans la gestion des mutuelles. La Cour des comptes avait elle aussi épinglé la sécurité sociale étudiante en septembre 2013 pour "sa qualité de service très insuffisante" ou "ses coûts de gestions élevés".
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