Une étude parue dans le BEH s'est intéressée aux asthmes liés aux facteurs professionnels. Ce travail est original puisque la population étudiée était des artisans et commerçants (967 391 personnes au total), et non des salariés comme très souvent. L'âge moyen était de 57 ans.
Chez les hommes, la prévalence de l’asthme variait de 4,2 % à 10,1 %. Côté féminin, elle variait de 5,7 % à 8,9 %. « Les secteurs d’activité professionnelle connus comme à risque d’asthme ont été retrouvés dans notre étude », indique les auteurs de cette étude. C'est le cas de l'agro-alimentraire, de la boulangerie-pâtisserie, et de la coiffure.
Info inattendue
« En revanche, des prévalences plus élevées d’asthme ont été observées dans des secteurs non rapportés dans la littérature. C’est notamment le cas des secteurs du transport des voyageurs par taxi, des écoles de conduite, des ambulances, des commerces de détail sur les marchés et des manèges forains et parcs d’attractions », indique le BEH. Les raisons ne sont pas vraiment connues, la présence d'agents asthmogènes potentiels n'explique pas tout !
Deux hypothèses sont avancées par le BEH : « La première correspond à des effets de sélection avec des patients asthmatiques changeant d’emploi vers le secteur du transport par taxi ou celui de l’auto-école. » L'autre hypothèse est « l’existence d’un risque d’asthme propre à ces secteurs qui pourrait être en lien avec une exposition professionnelle ou environnementale, à des substances irritantes telles que les gaz d’échappement (transport de voyageurs par taxi ou école de conduite), des produits de nettoyage (ambulances) et des nuisances environnementales (pollution atmosphérique…) ».
Effectuez plus d'analyses
Il paraît donc nécessaire de mieux analyser les expositions professionnelles et environnementales chez les populations concernées. Parallèlement, les auteurs de l'article conseillent de mettre en place une surveillance épidémiologique chez les commerçants et artisans.
L'article du BEH rappelle que les facteurs professionnels sont responsables d'environ 15 % des cas d'asthme.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique