On devrait bientôt en savoir plus sur le Service d'accès aux soins (SAS), dont la création figure parmi les mesures phares du plan de refondation des urgences présenté par Agnès Buzyn à la fin de l'été. En effet, le groupe de travail nommé par la ministre avait, en théorie, jusqu'à décembre pour élaborer et formuler ses propositions dans un rapport.
En attendant de les connaître, la Fédération SOS médecins France (qui chapeaute les 63 antennes de l'association) a tenu à rappeler ses exigences dans un communiqué publié mercredi. En octobre déjà, elle avait mis la pression sur le groupe de travail consacré au SAS. Redoutant l'arrivée d'un « nouvel ogre administratif, parfait sur le papier mais inefficace dans la réalité », la fédération avait décidé de boycotter son audition par le groupe de réflexion.
Une réponse « à la hauteur » des propositions du rapport
Finalement, la fédération a accepté d'être entendue début novembre, confie son président, le Dr Pierre-Henry Juan, joint par Le Généraliste. Si celui-ci a indiqué ne pas être opposé à la création d'un nouveau numéro, qui s'adresserait aux personnes ne sachant absolument pas vers qui s'orienter, il a toutefois insisté sur la nécessité de « s’appuyer sur l’existant ». SOS Médecins n'entend donc pas abandonner son numéro national et préserver ses réseaux de collaboration. « Ce SAS ne devra en aucun cas être un numéro unique englobant tous les appels, souligne le Dr Juan. Il est hors de question que nous soyons lésés ! Nous pesons tout de même plus de 6 millions d'appels, nous avons une expérience à faire valoir. Nous voulons une reconnaissance de notre rôle de facilitateur ! ».
Évoquée début octobre par la fédération, la tenue d'une assemblée générale extraordinaire pour décider d'éventuelles actions de SOS Médecins en réponse au rapport sur le SAS — une fois celui-ci rendu — est confirmée.
Cette réponse sera « à la hauteur » de ce que proposera ce document, explique le Dr Juan. Une grève est-elle envisagée ? « Je ne vous le dirai pas, nous ne sommes pas dans une philosophie de chantage », rétorque-t-il, laissant planer une ambiguïté.
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