Alors que la semaine dernière les syndicats de médecins libéraux protestaient suite à la décision de l’OGDPC de réduire le budget de formation, le Syndicat National des Enseignants de Médecine Générale (SNEMG) s’étonne à son tour dans un communiqué «du caractère totalement improvisé d’une mesure d’une telle envergure». «Cette décision de l’OGDPC dictée par la nécessité de faire des économies dans les dépenses de santé ne conduira qu’à produire l’effet opposé», selon le syndicat, qui s’inquiète aussi des conséquences pour l’avenir. En effet, même si la formation au titre de maîtres de stage reste pour l’heure hors quota, Matthieu Calafiore (photo), président du SNEMG s’alarme par avance «d’éventuelles mesures ultérieures qui viseraient à modifier ce fonctionnement.»
Au-delà du DPC, les généralistes enseignants soulignent aussi l’insuffisance chronique de moyens pour permettre le développement de la filière de médecine générale à la fac. Pour le SNEMG, alors que la densité actuelle en médecins généralistes installés diminue, il est urgent de lui donner les moyens nécessaires. Dans un communiqué diffusé la semaine denrière, il demande par conséquent aux ministères concernés la mise en place de mesures rapides et concrètes, «indispensables à tous les maillons de la filière, depuis la valorisation de la maîtrise de stage, la nomination d’enseignants de médecine générale en nombre suffisant pour former les généralistes de demain, jusqu’au clinicat et au post clinicat permettant le développement des carrières universitaires nécessaires pour garantir la qualité de la formation des étudiants.»
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