Quel est le niveau de connaissance des médecins sur l'intelligence artificielle (IA) appliquée à la santé ? Sont-ils prêts à intégrer des outils de pratique recourant à des algorithmes et aux mégadonnées dans les soins ? Et pour quels usages ? Pour le savoir, l'institut de sondage Opinionway a sondé les médecins abonnés à la plateforme digitale mediscoop.net (tous modes d'exercice) pour le think tank Healthcare Data Institute*.
Sur les 528 praticiens répondants – dont 100 médecins généralistes – 80 % déclarent connaître (de façon générale) des outils d'intelligence artificielle comme ChatGPT. Environ de 4 médecins sur 10 avouent les utiliser régulièrement (entre une fois par jour et une fois par mois) dans leur vie professionnelle et/ou personnelle et un peu plus de la moitié (58 %) ne l'utilisent jamais.
Surtout, seuls 61 % des médecins sondés ont aussi une vision assez précise de l'apport de l'IA dans le secteur de la santé, notamment pour améliorer leur exercice. Ils estiment que l'IA pourrait servir en priorité à l'automatisation des tâches administratives (21 %), à l’assistance à la décision clinique (18 %), à la gestion des dossiers patients et donnés cliniques (16 %) et un peu moins dans le cadre du suivi du patient à domicile (9,1 %).
Compréhension faiblarde
Les médecins se montrent partagés sur le recours concret aux outils d'IA : d'un côté, près de 70 % d'entre eux déclarent être « à l’aise » (plutôt pou tout à fait) pour travailler en collaboration avec l’intelligence artificielle pour des soins de leurs patients. Néanmoins, leur niveau de compréhension du fonctionnement des applis de l'IA reste faible ou moyen pour 65 % d'entre eux.
Pour les membres du Healthcare Data Institute, il est donc nécessaire de promouvoir auprès des médecins « une compréhension approfondie de l’IA, de ses applications concrètes » pour améliorer les parcours de soins et optimiser le système de santé.
* Enquête par mail avec relance auprès de 41 886 médecins contacts du 7 au 21 novembre
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