Le généraliste de Clamart Jean-Paul Hamon a été réélu à la tête de la Fédération des médecins de France, dont les membres étaient réunis en conseil d'administration à Paris le 7 octobre. Président depuis 2011, il devrait donc rester président au moins jusqu'à la fin de l'année 2018. "Je me donne un an. Si le gouvernement donne des signes de vraie réforme je reste, mais s'il continue sa politique de petits pas, je m'en irai", affirme-t-il. Le syndicat repart donc sur les mêmes bases, les présidents de la branche généralistes Claude Bronner, de la branche spécialistes Pierre-Jean Ternamian et de la branche Médecins à exercice particulier (MEP) Corinne Le Sauder n'ayant pas fait l'objet d'une nouvelle élection.
Du changement est cependant à noter chez les secrétaires généraux. Ainsi, Catherine Gindrey, psychiatre de secteur 1 en Normandie, et Dominique Thiers-Bautrant, gynécologue à Aix-en-Provence, font leur entrée dans le bureau. Nouveauté également, pour la première fois, une secrétaire générale a été désignée pour être en charge des territoires d'Outre-mer. Le Dr Anne Criquet-Hayot s'occupera ainsi des problématiques qui touchent ces territoires, "qui souffrent particulièrement d'un manque d'internes", précise Jean-Paul Hamon.
Le généraliste a profité de cette réélection pour réaffirmer les objectifs du syndicat, notamment dans le contenu de la future Stratégie nationale de santé. Il demande par exemple l'instauration d'un stage obligatoire en médecine libérale pour les internes de toutes les spécialités ainsi que des incitations fortes à effectuer ces stages en zones sous-dotées avec doublement du salaire de l'interne, prise en charge du logement et du transport pendant ces stages, etc. Des avancées face à la désertification médicale qui passeraient également par des incitations à la maîtrise de stage libérale "pour arriver aux 15 000 postes de maîtres de stage nécessaires à la formation des médecins de demain, par une indemnisation du temps passé à la formation du stagiaire de 20 000 euros par an", précise le syndicat.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique