Présenté par ses créateurs comme le « premier groupe de protection professionnel du monde de la santé et du social », Viverem vient officiellement de voir le jour. Née du rapprochement du Groupe Pasteur Mutualité et de la Mutuelle Nationale des Hospitaliers (MNH), cette nouvelle entité prend la forme juridique d’une Union Mutualiste de Groupe couvrant à eux deux 1,3 millions de sociétaires, soit 25 % des médecins libéraux et 33% des personnels hospitalier. Et avec l’intention affichée de conquérir de nouveaux adhérents dans l’hospitalisation privée.
Selon Gérard Vuidepot, président de la MNH, l’idée de cette union est de « nous consolider en réunissant les forces qui viennent de nos deux groupes ». Et de proposer encore davantage aux assurés et sociétaires, ainsi que l’affirme le Dr. Michel Cazaugade, président de Groupe Pasteur Mutualité pour qui « aujourd’hui, le coût est tel dans la santé qu’il faut offrir des offres très diversifiées ». En ce sens, Viverem entre « dans une approche 360° », selon les termes de Thierry Lorente, directeur général de GMP. Autrement dit, la nouvelle Union dispose de trois pôles d’expertise – l’assurance, la banque, les services – susceptibles de « couvrir l’ensemble des besoins des professionnels de santé ».
Récusant le terme de « fusion », les instigateurs du projet, à l’instar de Gérard Vuidepot, précisent que l’existence et l’autonomie des deux groupes sont conservées. Viverem dispose d’un conseil d’administration dans lequel Groupe Pasteur Mutualité et la MNH sont représentés. La présidence est prévue pour tourner tous les deux ans. Et revient, pour commencer, à Gérard Vuidepot.
Reste que cette énorme entité -1500 salariés, plus de 4 milliards d’euros de bilans, environ 400% en solvabilité- va bouleverser la donne sur le marché de la complémentaire et de l’assurance dans le monde de la santé. Le rapprochement intervient, après d’autres dans le secteur des complémentaires santé, à l’heure où les nouvelles règles prudentielles européennes de la directive Solvabilité 2 et la perspective, via l’ANI (Accord national Interprofessionnel) de la généralisation de la complémentaire santé à tous les salariés début 2016 changent la donne. De nombreux cabinets et TPE vont en effet devoir offrir une couverture santé à leurs salariés.
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