C’est désormais officiel : quinze jours après de premières fuites dans la presse, les deux principales mutuelles françaises, la MGEN (Mutuelle de l'éducation nationale) et Harmonie Mutuelle, qui couvrent à elles deux 8,2 millions de personnes, viennent d’annoncer leur intention de se rapprocher pour créer "un grand groupe mutualiste". Les deux dirigeants Joseph Deniaud (Harmonie Mutuelle) et Thierry Beaudet (MGEN) motivent ce mariage par la nécessité de s’adapter à un environnement "toujours plus réglementé" avec "des pressions sur les tarifs" et d’agir sur "la hausse du reste à charge" dans les dépenses de santé et le "renoncement aux soins".
Concrètement, ils ont signé lundi une lettre d'intention ouvrant des discussions exclusives pendant six mois et se donnent "le premier semestre pour faire aboutir le groupe" dont l'"ambition est d'agir sur le système de santé et pas seulement sur ses financeurs", a expliqué Joseph Deniaud devant la presse. "Le but est d'améliorer la qualité des services", a renchéri Thierry Beaudet.
Harmonie Mutuelle, qui compte 4,5 millions de personnes protégées et 4.600 collaborateurs, est spécialisée dans le secteur privé, en particulier des indépendants. La MGEN, qui affiche 3,7 millions d'assurés, est ancrée dans la fonction publique. "Un certain nombre d'acteurs voudraient nous reléguer à un rôle de payeurs aveugles chargés de solvabiliser". Or, "le sujet n'est pas seulement de rembourser nos adhérents dans le système de santé, nous voulons les accompagner dans l'organisation du parcours de soin", a expliqué Thierry Beaudet.
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