Voilà un front qui semble s’apaiser pour Marisol Touraine. Après la grève des internes le 17 novembre dernier, l’Isni (Intersyndicat national des internes) s'est félicité mardi des "garanties" obtenues du ministère de la Santé sur la réforme de leur temps de travail. En mars, la Commission européenne avait épinglé la France, estimant que les internes français passaient trop d'heures dans les hôpitaux: 60 en moyenne par semaine, loin des 48 heures maximum imposées par Bruxelles. Pour rentrer dans les clous, le ministère de la Santé envisage de réduire les obligations de service des internes, actuellement découpées en onze demi-journées, en passant à 10 demi-journées. L'Isni réclamait que la demi-journée supprimée soit fixée au samedi matin, pour que ce créneau soit compté comme une garde, et donc mieux rémunéré, lorsqu'il est travaillé.
Le syndicat salue donc la "mise en place" par le gouvernement "d'une expérimentation du samedi matin de garde" dans "plusieurs CHU et hôpitaux pilotes" d'ici le prochain semestre, en mai 2015. Reste à savoir quels hôpitaux se porteront volontaires. Entre 5 et 10 établissements seront concernés, selon Mélanie Marquet, porte-parole de l'Isni, qui veillera à "la mise en oeuvre rapide du dispositif" et de sa généralisation en cas de succès. Autre engagement salué par le syndicat, les "sanctions financières" prévues "à l'encontre des établissements ne respectant pas la réglementation" sur le temps de travail des internes. Ces sanctions porteront sur "les dotations MERRI (missions d'enseignement, de recherche, de référence et d'innovation), enveloppes spécifiques en sus de la tarification à l'activité", selon l'Isni. Le retrait de l'agrément qui permet d'accueillir des internes est également envisagé. La révision du statut des astreintes fait également partie des engagements du ministère. Mi-novembre, Marisol Touraine avait aussi promis une amélioration de l'offre de stages pour les internes d'ici au printemps prochain.
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