Dans cette affaire qui ne cesse de rebondir depuis plusieurs années, les choses semblent à nouveau s’accélérer pour le cas de Vincent Lambert ces derniers jours. La semaine qui vient devrait en effet décider de la reprise ou non du processus d’arrêt des soins. La médecin Daniela Simon, du CHU de Reims, avait interrompu cette procédure le 23 juillet 2015, arguant que le climat de sérénité nécessaire n'était pas réuni. Le neveu de Vincent Lambert, François, avait alors contesté cette suspension devant la justice administrative. Le 26 mai, le rapporteur public a invité les juges à ordonner au Dr Simon de "reprendre la procédure collégiale dans un délai d'un mois" en vue d'un arrêt des soins arguant qu’il n’y aurait " jamais de sérénité dans cette affaire ". La Cour rendra sa décision ce jeudi, mais les avis du rapporteur public sont souvent suivis par la justice administrative.
Une tutelle remise en cause
Parallèlement il est aussi question de la tutelle de l’infirmier hospitalisé dans un état végétatif depuis 2008. Le 10 mars dernier, saisi par l'équipe médicale du CHRU de la ville, qui réclamait des mesures de "protection globale" du patient, le juge des tutelles de Reims avait confié la tutelle à sa femme Rachel Lambert pour une période de dix ans. Les parents de Vincent Lambert avaient alors fait appel de cette décision. Jeudi dernier, l’avocate générale de la Cour d’appel de Reims a préconisé de revenir sur cette tutelle. Selon l'avocate de Rachel Lambert, Me Sara Nourdin, l'avocate générale a estimé en substance que confier la tutelle à la femme de Vincent Lambert conduirait à entamer une nouvelle procédure d'arrêt des soins. Rien ne dit encore que la Cour d’appel suivra les réquisitions de l’avocate générale Brigitte Montambault, mais la décision devrait être rendue le 8 juillet.
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