Ultime rebondissement dans la triste affaire Lambert : la cour d'appel de Reims (photo) a rejeté vendredi la demande de transfert du tétraplégique hospitalisé dans un état végétatif au CHU de Reims depuis 2008, vers un établissement spécialisé. Mais ce nouveau coup d'arrêt en direction des parents n'entament visiblement pas leur détermination. "C'est évident que nous irons en cassation car cette situation est invraisemblable", a déclaré Jérôme Triomphe, l'un des avocats de Pierre et Vivianne Lambert, à l'origine de la demande de transfert. "Nous avons soulevé le fait que Vincent était maltraité là où il se trouve actuellement, ce sont des spécialistes, dont des médecins, qui l'attestent par écrit. On ne peut pas laisser passer ça et nous avons de toute manière d'autres procédures judiciaires en cours", a-t-il ajouté.
Lors du procès en appel mi-février, les parents avaient affirmé que "cinq établissements" étaient susceptibles de l'accueillir et avaient ainsi justifié le terme de "maltraitance": "non pas parce qu'on lui fait du mal, mais parce qu'on ne lui donne pas tous les soins qu'on pourrait lui donner dans son état" en matière de kinésithérapie, d'équipement médical et de rééducation à la déglutition.
Contrairement aux parents, la femme de Vincent Lambert, Rachel, son neveu et plusieurs de ses frères et sœurs sont favorables à un arrêt des traitements. Une autre procédure judiciaire est d'ailleurs en cours depuis que François Lambert, le neveu, a saisi en octobre le juge administratif pour enjoindre, sous peine d'astreinte, au CHU de Reims de reprendre une procédure collégiale sur un éventuel arrêt des soins au patient.
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