La justice enquête sur le cas d'un quatrième bébé, mort en mars à l'hôpital de Chambéry, nourri comme les trois autres nouveau-nés décédés en décembre dans le même hôpital avec une poche de nutrition Marette. "Il s'agit d'un bébé qui est mort au mois de mars, pas du tout à la même période, pour lequel l'hôpital s'interroge et pour lequel la famille nous a saisis", a indiqué le procureur qui évoque une "ressemblance des symptômes et la rapidité avec laquelle le bébé est décédé". Le bébé a été nourri avec une poche du même type que celles mises en cause pour les trois autres nourrissons et produites par le même laboratoire, Marette, situé à Courseulles-sur-mer (Calvados), a-t-il également confirmé.
"Il avait reçu une poche de nutriment de ce laboratoire, mais pas du même lot", a précisé Marisol Touraine. "Il est trop tôt pour savoir si les causes de la mort de ce bébé sont les mêmes" que pour les trois autres, a souligné la ministre de la Santé, indiquant que le nourrisson était comme eux décédé dans le service de réanimation néo-natale de l'hôpital. Marisol Touraine a auss indiqué avoir "lancé une enquête sur l'organisation au sein de l'hôpital de Chambéry": "Nous avons besoin de poursuivre l'enquête" dont les premiers résultats seront dévoilés "probablement en milieu de semaine prochaine", a-t-elle poursuivi.
De son côté, le laboratoire Marette de Courseulles-sur-mer (Calvados) a renoncé à attaquer la décision de suspension de son activité, a indiqué mardi l'avocat du laboratoire, Me Matthieu Lemaire. Le laboratoire, qui avait fourni les poches alimentaires mises en causes dans la mort des bébés, "a renoncé à former un quelconque recours administratif", a dit l'avocat qui avait envisagé cette option après la demande de suspension de l'activité annoncée par la ministre de la Santé Marisol Touraine la semaine dernière.
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