L'Agence régionale de santé (ARS) de Lorraine a indiqué samedi avoir diligenté une enquête médico-administrative pour éclaircir les circonstances du décès d'un enfant de 11 ans, des suites d'une opération de l'appendicite dans une clinique de Metz. Corentin, dont les obsèques ont eu lieu samedi, avait été admis le 31 octobre à la clinique Claude-Bernard de la ville pour une appendicite. Il y avait été opéré le lendemain, mais des complications lors de l'intervention ont conduit à son décès le dimanche 2 novembre au CHU de Nancy, où il avait été transféré. Cette affaire - qui intervient deux mois après le décès d’un enfant en Ile-de-France des suites d’une appendicite- provoque une forte émotion.
Dans un communiqué, la clinique Claude-Bernard de Metz a promis "toute la transparence sur les faits" et espère que l’enquête de l’ARS permettra "de faire la lumière sur ce dramatique événement" Cette enquête médico-administrative doit "identifier les circonstances et les causes" du décès survenu dimanche 2 novembre, a indiqué l'ARS. "Les expertises correspondantes sont en cours. Leurs résultats seront communiqués à la famille de cet enfant et tenus à disposition de l'autorité judiciaire", a-t-elle précisé dans un communiqué.
Une autopsie de l'enfant a eu lieu dans la semaine. Selon l’avocat de la famille, "le rapport d'autopsie n'est pas encore rédigé, mais a priori il semblerait qu'il confirme l'incompréhension des parents", qui travaillent tous deux dans le domaine médical, a ajouté Me Baerthelé. Cette autopsie indiquerait que l'aorte et le foie de la victime ont été touchés lors de l'opération, si l’on en croit Le Républicain Lorrain, qui a révélé l'affaire. "Les parents veulent comprendre comment en partant au bloc pour une intervention somme toute relativement banale d'appendicite, on finit par ne pas sortir du bloc, avec une aorte touchée et le foie aussi", a expliqué l’avocat de la famille.
De son côté, le parquet de Metz a ouvert une information judiciaire contre X vendredi après le dépôt d'une plainte pour homicide involontaire des parents de la victime. L'équipe médicale et la direction de l'établissement ont fait part samedi de leur "profond soutien" à la famille, dans un communiqué. L'établissement a précisé avoir mis à la disposition de la famille "les éléments du dossier médical". "Toutes les compétences médicales et paramédicales de l'Hôpital Clinique Claude Bernard ont été mobilisées en urgence le jour des faits", a-t-il ajouté. Mais "malgré tous les moyens mis en oeuvre, l'état de santé de Corentin a nécessité le transfert vers le CHU de Nancy", où il est décédé. "Nous apportons tout notre concours à l'enquête en cours et ferons toute la transparence sur les faits", a assuré le directeur de l'établissement, Cyril Dufourq.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique